La Presse — La libération hier des syndicalistes impliqués dans l'affaire de l'hôpital Hédi-Chaker à Sfax et le relâchement des personnes interpellées suite aux violences survenues, jeudi dernier, à Thyna (dans la banlieue de Sfax), ainsi que l'élargissement de dix citoyens arrêtés lors des derniers incidents de Sidi Bouzid constituent-ils un signe d'apaisement et de dépassement des malentendus qui ont opposé, ces derniers jours, les autorités publiques à certaines catégories socioprofessionnelles ? Tout porte à croire que la voix de la raison et du dialogue a fini par triompher de cette incompréhension, inexplicable et inadmissible d'ailleurs, qui semblait caractériser les rapports entre le gouvernement et quelques composantes du tissu social national. Intervenant à quelques jours de l'Aïd El Fitr couronnant le mois de l'abstinence, de la tolérance et du pardon, la libération des «prisonniers de Thyna, de l'hôpital Hédi-Chaker et de Sidi Bouzid» est à considérer comme un geste de bonne volonté qui ouvre, de nouveau, la voie au dialogue et à la concertation et contribue à l'éradication des facteurs de tension et de tiraillements ne pouvant, en aucune manière, servir les intérêts de notre pays en cette période charnière de sa migration vers la démocratie et la liberté.