«Le secteur de la santé publique sombre dans la précarité et les prestations fournies au citoyen sont loin de répondre à ses attentes», a annoncé, hier, le secrétaire général du Syndicat régional des médecins de Tunis, Mohamed Hédi Souissi, à l'ouverture d'une conférence de presse tenue au siège de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt). Dans la même optique, il a indiqué que la plupart des hôpitaux de Tunis ne sont pas conformes aux standards internationaux et accusent un manque flagrant en matière d'équipements et de personnels. S'attardant sur les difficultés auxquelles fait face le secteur de la santé publique à Tunis, M.Souissi a affirmé qu'elles concernent la structure architecturale des unités d'urgence et des dispensaires qui n'est pas conforme aux normes requises. De ce point de vue, il a précisé que la plupart de ces unités d'urgence et de ces dispensaires menacent ruine, sachant qu'ils n'ont jamais été innovés depuis leur construction. Le secrétaire général du syndicat des médecins de Tunis a également fait remarquer que le cadre médical et paramédical qui peine à satisfaire tous les patients a besoin d'être renforcé par des recrutements bien étudiés, dans l'objectif de doter les unités d'urgence et les dispensaires d'outils de travail susceptibles de rétablir la confiance entre les prestataires et les bénéficiaires. Dans ce cadre, il a ajouté que l'unité d'urgence relevant de l'hôpital Kheireddine sis à la Banlieue nord de Tunis est jusqu'à présent sans chef de service, sachant que la tâche est assurée par un médecin exerçant à cheval entre l'hôpital Salah Azaiez et l'hôpital Kheireddine. Le même intervenant a, en outre, fait observer que les médecins et pharmaciens du Centre d'assistance médicale urgente (Camu) attendent encore le versement de leurs primes. Alors que le Centre peine encore à récupérer les sommes qui lui sont dues par d'autres ministères, dont celui de la Justice (3 millions de dinars). Toujours dans le même contexte, M. Souissi a noté que le recours du ministère de la Santé publique aux solutions faciles, en annonçant que les unités d'urgence seront désormais en service les après-midi, ne peut-être qu'une solution provisoire dépourvue d'efficacité. «Nous dénonçons cette démarche et nous exigeons de faire participer les médecins dans la prise des décisions relatives à notre champ d'exercice», a-t-il réclamé avant d'ajouter que le syndicat régional des médecins de Tunis a, à maintes reprises, adressé des correspondances au ministère de la Santé publique l'informant des défaillances et des difficultés dont souffre le secteur, sans jamais recevoir de réponse de sa part. Est-ce de la sorte qu'on gère un secteur vital ? s'est-il interrogé.