La contrebande de cheptel vers la Libye prend de l'ampleur au détriment du marché local. En effet, la campagne de lutte contre la contrebande (juin, juillet et août 2012) a permis de saisir 2204 têtes de bétail (90% d'ovins et le reste sont des caprins et des camélidés) pour une valeur de 500.000 dinars, a indiqué à la TAP le directeur des recherches douanières et le porte-parole officiel de la Douane, M. Abdelaziz Gatri. Dans les faits, le nombre du bétail sorti clandestinement du pays est encore plus important que toutes les estimations. Ce phénomène aura, selon le responsable de la douane, des conséquences graves à long terme, étant donné qu'il provoque l'appauvrissement du cheptel et est à l'origine de la spirale haussière du prix de la viande. M. Youssef Tannich, médecin-vétérinaire, inspecteur régional au ministère de l'Agriculture, a précisé que «les contrebandiers ciblent surtout, les brebis et les chèvres dont la Libye a besoin pour renouveler son cheptel, après la révolution». D'après lui, «il existe un réseau de contrebande dans le sud du pays, qui n'a pas encore été identifié, jusqu'à présent. Mais, nous avons nos propres solutions permettant de lutter contre ce phénomène en expansion. C'est ainsi que la commission nationale pour la maîtrise des prix a décidé de soumettre les opérations de transport des femelles à des autorisations préalables et les mâles à des déclarations». «A partir du 3 septembre, le transport du bétail ne peut être effectué dans les régions de Tataouine, Gabès et Médenine que par autorisation délivrée par les Crda ou les chefs d'arrondissement vétérinaire», a précisé M. Tannich.