Le ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, s'est entretenu, hier, avec la rapporteure spéciale des Nations unies chargée de la situation des défenseurs des droits de l'Homme, Margaret Sekaggya, et la rapporteure spéciale africaine chargée de la situation des défenseurs des droits de l'Homme en Afrique, Reine Alpini-Gansou. Bhiri a donné un large aperçu du projet de réforme du système judiciaire en Tunisie, soulignant le souci de la Tunisie de s'inspirer des expériences internationales dans ce domaine tout en les adaptant aux spécificités de la société tunisienne, indique un communiqué du ministère de la Justice. Il a mis l'accent sur l'importance de mobiliser les ressources humaines et financières, en collaboration avec les composantes de la société civile et les organisations nationales, régionales et internationales de défense des droits de l'Homme, afin de réussir la réforme et la promotion du système judiciaire selon les normes internationales en vigueur. L'entretien a également permis d'évoquer les perspectives de coopération en matière de réforme du système judiciaire, notamment en ce qui concerne l'indépendance de la magistrature et l'instauration d'un système législatif en adéquation avec les pactes internationaux. Il a, en outre, porté sur l'examen des projets de loi en rapport avec les droits de l'Homme, après la ratification par la Tunisie de plusieurs pactes internationaux y afférents. Les deux rapporteures ont souligné la disposition du Haut commissariat des droits de l'Homme à soutenir la Tunisie dans ce sens, en renforçant les échanges d'expertises et d'expériences en matière de droits de l'Homme et de magistrature. La visite des deux rapporteures intervient suite à l'invitation adressée par la Tunisie aux «mesures spéciales» du conseil des droits de l'Homme relevant de l'Organisation des Nations unies, pour effectuer des visites de terrain et prendre connaissance de la situation des droits de l'Homme en Tunisie.