L'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) et le Confédération générale tunisienne du travail (Cgtt) ont, vivement, dénoncé les actes de violence survenus jeudi, à Tataouine, provoquant la mort du secrétaire général de la section régionale de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap) et coordinateur de Nida Tounès, Lotfi Nagdh. Dans un communiqué, l'Ugtt condamne «l'agression sauvage» de Lotfi Nagdh par des «groupes connus, désormais, par leur acharnement contre les militants politiques et les membres de la société civile», mettant en garde contre les conséquences de cette vague de violence sur le processus de transition démocratique dans le pays. L'Union demande d'identifier d'urgence les criminels et de les présenter à la justice, appelant à ouvrir une enquête et à prendre les mesures qui s'imposent contre les auteurs de ces agressions organisées et répétées ciblant les sièges des organisations et des partis, des personnalités politiques et syndicales ainsi que des journalistes. De son côté, la Cgtt a qualifié de «crime odieux» l'acte commis à l'encontre du coordinateur du parti Nida Tounès. «Il s'agit d'une atteinte contre le processus de transition démocratique et une tentative de compromettre l'aspiration du peuple tunisien à la liberté et à la dignité, dans le seul objectif d'entraîner le pays dans un cycle de violence organisée», selon un communiqué de la Confédération. La Cgtt impute l'entière responsabilité de ces évènements au gouvernement dont en premier lieu le ministère de l'Intérieur, appelant à la vigilance afin de protéger les acquis de la République. L'Union régionale du travail de Tataouine a, de son côté, publié un communiqué dans lequel elle accuse la Ligue populaire et tous ceux qui ont appelé à la marche de jeudi d'être derrière les événements sanglants survenus à Tataouine. Il a mis en évidence la responsabilité des autorités régionales dans l'application de la loi, la lutte contre les actes de violence et la préservation des biens publics et privés.