Le Parti républicain (PR) s'est prononcé, hier, contre la concomitance des présidentielles et des législatives. «La date des élections fixée par la Troïka n'est pas pragmatique et ne tient pas compte de la situation générale dans le pays», a encore indiqué Issam Chebbi, membre du bureau politique du PR, lors d'une conférence de presse. Par ailleurs, il a souligné que «le consensus autour d'une loi portant création d'une instance supérieure indépendante pour les élections est devenu possible». «Les consensus doivent être contraignants et écrits», a-t-il lancé, rappelant, à cet égard, que «plusieurs partis dont ceux de la Troïka avaient rompu des consensus précédents et failli à leurs engagements». D'autre part, il a indiqué que les concertations avec le mouvement «Nida Tounès» (Appel de la Tunisie) et la Voie démocratique et sociale se poursuivent, précisant qu'une commission a été mise en place au sein du PR pour examiner les moyens d'élaborer un programme de coalition électorale avec ces deux partis et avec tous les courants centristes et démocratiques. A cet égard, il a souligné l'attachement du Parti républicain à ce que cette coalition soit «stable et réussie». Sur un autre plan, la secrétaire générale du parti a plaidé contre les ligues de protection de la révolution, estimant que la révolution n'a pas besoin de telles formations qui, a-t-elle dit, «s'adonnent à la violence et s'attaquent aux meetings et aux dirigeants politiques». Elle a, dans ce contexte, regretté que la ligue de protection de la révolution à Sousse avait lancé des appels à l'assassinat du dirigeant du parti Issam Chebbi. Le Parti républicain, a-t-elle annoncé, demande «l'ouverture d'une enquête sur la relation de certains partis avec ces ligues et va recourir à la justice pour les dissoudre légalement».