Encore un report pour cause de choses que tout le monde sait... La révélation est choquante : seulement trois stades du pays répondent aux normes exigées : Radès, Monastir et Hammam-Sousse. Le reste? En travaux d'aménagement. La tutelle a accordé une rallonge d'une semaine afin que les travaux exigés par les commissions régionales d'homologation et de sécurité dans les stades soient achevés. «Nous espérons voir les clubs concernés superviser par eux-mêmes ces travaux, et s'il y a moyen d'aider à leur accomplissement. Nous voulons sensibiliser la famille sportive à un retour progressif et serein du public dans les stades. La commission compétente, en collaboration avec la municipalité, le commissariat régional aux sports, la Protection civile et, bien entendu, le gouvernorat, décidera de la conformité des enceintes sportives avec les normes de sécurité requises. En fait, c'est une batterie de seize mesures que nous avons convenu de prendre», remarque Jalel Ben Tekaya, conseiller du ministre de la Jeunesse et des Sports après la réunion d'avant-hier. «Nous sommes loin de considérer notre stade non sécurisé, constate Ali Lourimi, président du club «sang et or». S'il est fermé, actuellement, c'est tout simplement en raison d'un gazon défectueux. Quelle justice et quelle équité y aurait-il à faire jouer des clubs chez eux, en présence de public, et d'autres sur des terrains neutres», se demande le président zarzissien. Justement, ces normes sécuritaires prennent du relief à partir du moment où l'on va lever le huis clos, en vigueur tout au long de la saison dernière. «Nous avons demandé aux gouverneurs de nous dire si les stades relevant de leur compétence peuvent accueillir des spectateurs. Bien entendu, nous ne pouvions pas nous substituer aux personnes habilitées pour prendre une décision touchant à la sécurité dans les stades», relève Wadii El Jary, président de la fédération. Des spectateurs de plus de 20 ans S'il y a beaucoup de gens à douter d'une reprise de la compétition à la date convenue du samedi 10 novembre et surtout en présence du public, le ministère de tutelle et l'organe fédéral se veulent rassurants à ce sujet. Et insistent sur le fait qu'une nouvelle saison de huis clos tuerait le jeu et affaiblirait le foot national et ses sélections représentatives sur la scène régionale et internationale. Toutefois, on ne veut pas faire courir de risques aux candidats potentiels au spectacle du championnat. D'où le durcissement des critères d'accès au stade désormais soumis à des conditions draconiennes. On n'admettra à la reprise du championnat que les spectateurs abonnés de plus de 20 ans (et non plus de 18 ans et plus) appartenant au public local et munis d'une carte d'identité nationale et d'une carte d'adhérent (rien à voir avec la carte d'abonnement). On parle d'une carte d'identité sportive dont le contenu et les conditions de tirage restent à définir. Par ailleurs, on préconise la plus grande sévérité et rigueur vis-à-vis des fauteurs de trouble. En tout cas, une nouvelle réunion au siège du ministère des Sports décidera mardi 6 novembre si le championnat de Ligue 1 peut ou non démarrer le 10 novembre en présence du public. Sachant que la compétition de Ligue 2 débutera comme initialement fixé le 11 novembre.