«La justice transitionnelle ne signifie nullement l'installation des échafauds, mais vient consacrer la réconciliation nationale après la reddition de comptes et l'établissement des vérités», a affirmé le président de l'Assemblée nationale constituante (ANC) Mustapha Ben Jaâfar. Recevant, hier matin, la première mouture du projet de loi sur la justice transitionnelle des membres de la commission technique de pilotage du dialogue national sur la justice transitionnelle, M. Ben Jaâfar a indiqué que «cette loi est une revendication urgente appuyée par le peuple tunisien et ses élus pour établir les vérités et apaiser les tensions». Selon un communiqué de l'ANC, les membres de la commission technique ont affirmé que ce projet de loi est le fruit d'une démarche participative à laquelle ont pris part notamment des partis politiques, des composantes de la société civile, des organisations des différentes régions du pays, ainsi que plusieurs experts. L'objectif recherché, ont-ils précisé, est d'élaborer une loi qui vient répondre aux attentes du peuple et d'éviter les erreurs des expériences comparées dans des pays ayant connu des transitions démocratiques.