Depuis sa cellule Ahmed Souab clame : je suis libre dans l'épreuve    L'Algérie se prépare à tous les scénarii : "d'un état de paix à un état de guerre"…    Tunisie – METEO : Cellules orageuses sur les hauteurs du nord ouest    Gymnastique rythmique : la Tunisie en lice au Championnat d'Afrique au Caire    Alerte au tsunami après un séisme de magnitude 7,4 au Chili    Les jeunes médecins tunisiens dans la rue : appel à des conditions de travail dignes    La Suède a-t-elle vraiment supprimé les technologies à l'école ?    Drame en Inde : une influenceuse de 24 ans se suicide après une perte de followers    Liberté de la presse: La Tunisie se classe 129e sur 180 pays    Ridha Chkoundali : ni l'Etat ni les sociétés communautaires ne peuvent créer de la richesse !    Bus en flammes à Manouba : La protection civile intervient rapidement    Béja : Un homme de 82 ans se jette dans l'oued    Bientôt le recours à la technologie PET Scan pour détecter le cancer de la prostate    La Liga: Le Rwanda désormais un sponsor de l'Atlético de Madrid    Nouveau communiqué du comité de l'ESS    Foot – Ligue 1 (28e journée) : Faux pas interdit pour le trio de tête    Aménagement du parc national d'Ichkeul et protection des espèces menacées : une priorité pour le ministre de l'Environnement    Lamis Redissi, Miss Tunisie 2025, en route pour Miss World: une ambassadrice engagée aux projets multiples    Tourisme en Tunisie : Les recettes atteignent 1,6 milliard de dinars à fin avril 2025    DECES : Tahar SIOUD    Affaire d'embrigadement : la justice se prononcera aujourd'hui 2 mai 2025    Tunisie : Le TMM à 7,50 %, plus bas niveau depuis février    L'été 2025 sera-t-il moins chaud que d'habitude ? Que disent les modèles scientifiques ? [Vidéo]    Tunisair annonce une augmentation de son chiffre d'affaires au premier trimestre 2025    L'incroyable traque de Ridha Charfeddine    Un faux haut fonctionnaire arrêté à Kasserine : il escroquait administrations et citoyens    Foire internationale du livre de Tunis 2025 : hommages, oeuvres et auteurs primés au Kram    CAN U20 – Groupe B – 1ère journée – Tunisie-Nigeria (0-1) : Ils ont manqué de tact    Un navire d'aide humanitaire attaqué en Méditerranée alors qu'il se dirigeait vers Gaza    Visite présidentielle à Dahmani : Les cinq points essentiels du discours de Kais Saïed (Vidéo)    Poulina réalise un résultat net individuel de 162 millions de dinars    Washington propose des discussions à Pékin sur les droits de douane    USA – Trump nomme le conseiller limogé ambassadeur à l'ONU malgré un scandale de fuite    Un séisme de magnitude 5,9 frappe le nord-ouest de l'Argentine    Le président Kais Saïed vise à transformer les ruines du moulin de Dahmani en levier économique    Israël bombarde Damas au nom des Druzes : l'impunité continue    L'Open de Monastir disparait du calendrier WTA 2025 : fin de l'aventure tunisienne ?    Signalgate : Trump se sépare de son conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz    L'ambassadeur de Chine détaille les principales exportations vers la Tunisie    Psychanalyse de la Tunisie : quatre visages pour une même âme    Ce 1er mai, accès gratuit aux monuments historiques    Décès de la doyenne de l'humanité à l'âge de 116 ans    Par Jawhar Chatty : Salon du livre, le livre à l'honneur    « Un monument…et des enfants »: Les jeunes à la découverte du patrimoine tunisien les 3 et 4 mai    Bâtisseurs : un hommage filmé aux pionniers de l'Etat tunisien    Match FC Barcelona vs Inter Milan : où regarder la demi-finale aller de la Ligue des Champions, le 30 avril 2025 ?    Demain 1er mai, l'accès aux musées, aux sites et aux monuments sera gratuit    Décès de Anouar Chaafi, le talentueux metteur et scène et artiste tunisien tire sa révérence    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Une première mouture
Justice transitionnelle
Publié dans Le Temps le 03 - 11 - 2012

La période concernée commence le 1er juin 1955, jusqu'à la promulgation de la loi
Risques de voir la Troïka mettre la main sur l'Instance

Certains tiraillements politiques et des tensions ont eu leur effet néfaste retardant la mise en place de la justice transitionnelle.
Après des concertations qui ont duré des mois, des séminaires et des rencontres organisés par plusieurs associations de la société civile et des consultations tenues par le ministère des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, la première mouture du projet de loi organique concernant cette revendication contenue dans les programmes de tous les partis politiques avant les élections du 23 octobre, voit le jour. C'est une mouture préparée par la commission technique qui a été chargée du dialogue national sur la justice transitionnelle au sein du ministère.

Le projet fixe les bases et les champs de la Justice transitionnelle. La commission du ministère a pu en cinq mois définir les grandes lignes du projet. Il sera soumis à l'approbation du Gouvernement avant d'être transmis à l'Assemblée Nationale Constituante (ANC) pour adoption. Il est souhaitable que la version définitive ne soit pas très différente du projet proposé par la commission technique qui est formée, entre autres, de représentants d'associations qui s'étaient penchés sur la question.

Le projet comprend plusieurs volets relatifs notamment aux fondements de la justice transitionnelle et à ses concepts relatifs à l'établissement de la vérité, la préservation de la mémoire, le dédommagement et la réhabilitation des victimes ainsi que la mise en place des mécanismes de reddition des comptes et de jugement. Il prévoit également la création de chambres spéciales au sein des tribunaux, chargées de juger les affaires de violations graves des droits de l'Homme, et propose la promulgation de lois relatives à la réforme des institutions visant à enrayer la corruption et l'oppression et à prévenir que les violations ne se reproduisent.

Dr Mohamed Kamel Gharbi, président du Réseau Tunisien de la Justice Transitionnelle a précisé dans une déclaration au Temps, que le projet définit les bases de la Justice transitionnelle et ses fondements. Il s'agit de connaître la vérité, de sauvegarder la mémoire, de réparer les préjudices matériels et moraux, de questionner et demander des comptes, de procéder aux réformes structurelles et d'arriver en fin de compte à la réconciliation.

L'Instance qui se chargera de la Justice transitionnelle sera composée de 15 membres, dont des universitaires spécialisés en histoire, sociologie, psychologie où figurent aussi deux représentants des victimes et deux représentants des associations des Droits de l'Homme...

Les candidats présenteront leurs candidatures à l'Assemblée Nationale Constituante (ANC). Une commission au sein de la Constituante, composée de représentants des différents groupes à raison d'un par groupe, examinera les candidatures pour vérifier leur conformité ou non aux conditions requises. Cette commission sélectionnera 30 candidats, à raison de deux candidats par spécialité. C'est l'Assemblée Nationale Constituante (ANC) qui élira, en séance plénière, à la majorité absolue, les quinze membres de l'Instance. L'Instance est appelée à se réunir pour élire son propre président, son adjoint et son secrétaire général.

Les travaux de l'Instance couvriront la période allant du 1er janvier 1955, jusqu'à la date de promulgation de la loi. Même après la Révolution, sous les gouvernements de Mohamed Ghannouchi, Béji Caïd Essebsi ou Hamadi Jébali, tous ceux qui auraient pu violer les Droits de l'Homme, ne seront pas épargnés.

Cette instance a des prérogatives très larges. Son budget émarge sur le budget de l'Etat sans que le Gouvernement puisse intervenir.

Le principe de la transparence est à la base des activités de l'Instance. Toutes les portes lui seront ouvertes. Elle aura accès à toutes les informations sans restrictions.

Dr Mohamed Kamel Gharbi, a émis, à titre personnel, deux objections à ce projet.

Tout d'abord, il trouve que les victimes avec uniquement deux membres, ne sont pas suffisamment représentées. Il estime que les victimes devraient être représentées, au moins par le quart des membres de la Commission. La deuxième remarque touche à la nature de la majorité nécessaire pour être élu au sein de l'Instance. Il considère que la majorité absolue est insuffisante. Elle consacrera irrévocablement le choix de la Troïka, un choix politique, alors que les membres de l'Instance doivent mériter du consensus le plus large possible. Il propose la majorité des deux tiers.

Un autre point qui n'a pas fait l'unanimité. Certains ont préféré qu'il y ait un Pôle de magistrats spécialisé. Le projet a retenu des antennes antennes dans les différentes circonscriptions, ce qui risque de faire diluer les choses.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.