Les deux professionnels peuvent désormais être les chefs de file de la sélection nationale Après les trois matches amicaux face à l'Angola, Alain Portes n'a pas caché son appréhension. Il semble avoir été déçu par l'évolution de certains joueurs dont il attendait beaucoup. Le sélectionneur national n'a pas mâché ses mots. Au cours de la conférence de presse tenue à l'issue du troisième match face aux Angolais, le sélectionneur a abordé deux points importants : puissance physique et transition de l'équipe. En évoquant le premier point (puissance physique), Alain Portes a mis le doigt sur la plaie. Beaucoup de joueurs de notre championnat ne respectent pas certaines lignes de conduite, principalement l'hygiène de vie, indispensable pour la marche et la longévité d'une carrière professionnelle. Dans ce cas, le sélectionneur national ne peut pas compter à l'avenir sur cette catégorie de joueurs, et il l'a dit fermement. Une transition difficile Le haut niveau exige des sacrifices, et les joueurs doivent le comprendre. Les plus méritants seront gratifiés. Ils trouveront un club preneur à l'étranger, en Europe de préférence. La sélection nationale tirera profit de leur expérience. Cela nous pousse aussi à dire qu'après la retraite internationale de Heykel Megannem, Wissem Hmam et Anouar Ayed principalement, le sélectionneur national trouve des difficultés à remplacer ces joueurs. Nous rappelons au passage qu'Alain Portes jouit de la totale confiance de la fédération et que son contrat, qui s'achevait après les derniers Jeux olympiques de Londres, a été prolongé jusqu'en 2016. Les joueurs pouvant atteindre le haut niveau ne courent pas les rues dans notre pays. Le sélectionneur doit donc rebâtir l'équipe. Des sacrifices devront être consentis en cours de route. La première échéance, où on ne doit pas s'attendre à ce que l'équipe de Tunisie fasse des miracles, est le prochain championnat d'Afrique des nations (Algérie 2014), sans compter le Mondial espagnol (janvier 2013). La perte du titre continental est une hypothèse à ne pas écarter. Ce ne sera pas une fatalité et il faudra savoir sauter le pas et préparer sereinement l'avenir. A défaut de jeunes qui manquent encore d'expérience, comme l'a souligné Alain Portes, on doit refaire du neuf avec du vieux. Dans cet ordre d'idées, deux joueurs seront dorénavant les piliers de la sélection, Issam Tej et Mahmoud Gharbi. Ce sont les nouveaux leaders du sept national. Nous pensons que les deux joueurs ont gagné en maturité et que leur expérience est indispensable au sept national. Ils peuvent être une locomotive pour les jeunes.