Le «Pôle judiciaire» entamera l'examen de plus de 800 affaires de corruption et crimes perpétrés durant l'ancien régime, a indiqué, hier, M. Jalloul Chelbi, chargé de mission auprès du ministre de la Justice. Ce pôle, qui a été créé récemment pour accélérer l'examen de ces dossiers, entreprendra ses travaux à la circonscription judiciaire du Tribunal de première instance de Tunis, a ajouté M. Chelbi lors de la conférence de presse périodique au Palais du gouvernement à la Kasbah. Les juges d'instruction et les membres du ministère public choisis pour former ce pôle sur la base « de critères de compétence et d'intégrité » ont reçu une formation en techniques d'investigation dans les affaires de corruption assurée par des experts de la Banque mondiale, a-t-il poursuivi. Le ministère a mis à la disposition de ce pôle les moyens matériels et humains nécessaires, a-t-il affirmé. Concernant la libération récente de caciques de l'ancien régime qui étaient en détention dans des affaires de corruption, il a affirmé que « la justice tunisienne est indépendante et se prononce sur la base de dossiers et de preuves». A une question concernant les salafistes en détention, il a fait savoir qu'ils sont poursuivis dans des affaires de droit commun, soulignant que la loi sera appliquée à tous sans considération des appartenances politiques ou idéologiques.