Décidément, le club de Bab Jedid reste toujours le même : un club marginalisé, et, apparemment, sans aucun avenir, alors qu'il était autrefois le fleuron de notre football. Et cette situation risque de perdurer si les premiers responsables, les vrais surtout, ne prennent pas les dispositions nécessaires à son redressement. Il faut rappeler que, depuis quelques années, le CA, vidé de ses «puristes», a commencé à afficher, progressivement, une baisse de régime inquiétante et des signes de fatigue préoccupants. Et la chute a connu, d'une année à l'autre, un rythme beaucoup plus accéléré, pour atteindre ainsi sa vitesse de croisière. Et c'est à partir de ce moment-là qu'on a commencé à parler d'une descente aux enfers, tellement les dégâts étaient significatifs. Le classement du dernier exercice (6ème) et surtout l'élimination, du reste humiliante, de la coupe par un club divisionnaire reflète clairement ce nouveau statut, plutôt tragique, du CA. Et même le changement opéré au double niveau administratif et technique n'a pas jusque-là convaincu ni encore donné des indices rassurants. Il est vrai en effet, que depuis l'élection de Slim Riahi à la présidence et au moment même où l'on s'attendait à un certain redressement de la situation, les choses ont progressé plutôt en sens inverse. Et pour cause, le nouveau président, motivé à bloc par ses moyens financiers, n'a pas su mettre en place une stratégie de relance bien précise. Voulant peut-être bien faire, notre président s'est engagé dans une politique de nominations qui semble hasardeuse et ne répondant aucunement aux nouvelles ambitions fixées. Et c'est ainsi qu'intervient surtout la nomination de Nabil Kouki à la tête de l'équipe première. Une nomination qui a surpris les observateurs, choqué les puristes des Clubistes et anéanti les espoirs de la nouvelle génération des supporters. Slim Riahi n'a pas réussi ainsi à s'assurer une bonne association entre les ambitions et les moyens humains. Nabil Kouki, malgré toute sa bonne volonté, est loin de répondre au profil idéal qui devrait accompagnerr le club de Bab Jedid dans son nouveau cycle, son renouveau. Un renouveau qui, pour être concrétisé, doit absolument rompre avec le passé, surtout humain, dont notre entraîneur est l'un des représentants. D'ailleurs, le match d'ouverture, décisif en raison de la nouvelle formule, a encore une fois mis à nu toutes les limites de Kouki. L'entêtement à titulariser Karl Marx et Kasdaoui à la pointe de l'attaque est à lui seul significatif, car le premier joueur ne cesse, d'un match à l'autre, d'approfondir le sentiment de regret d'avoir laissé partir Ezéchiel alors que le second confirme d'une année à l'autre qu'il est totalement intrus au football offensif. Sans parler d'un dispositif tactique inefficace car stéréotypé. Aujourd'hui, il est impératif d'avoir le courage d'entreprendre les mesures adéquates et de s'entourer de moyens, humains notamment, qui soient à la hauteur des ambitions. Car les dispositions actuelles sont loin de répondre aux aspirations aussi bien à court, à moyen qu'à long terme.