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La grève, et après?
Professeurs de lycées et collèges
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 11 - 2012

Le taux de réussite dépasse 90 %, selon le syndicat
Non au doublement des primes, oui à une majoration «substantielle» de la prime de rentrée scolaire
C'est sur fond de revendications salariales que s'est tenue hier la grève des professeurs de collèges et lycées. Mais en arrière-fond se dessine un tableau assez sombre de la situation dégradée des conditions de travail. En observant cet arrêt de travail d'une journée, les enseignants ont voulu attirer l'attention non seulement sur des exigences matérielles mais aussi structurelles. Le démarrage de l'année scolaire a été très difficile en raison des défaillances de nombreux enseignants ou la défection d'un grand nombre d'entre eux (certains ont, paradoxalement, refusé les postes d'affectation, d'autres auraient été empêchés d'exercer par des parents !). Des élèves ont été ainsi privés de cours dans certaines matières. La réaction du ministère n'a pas toujours été rapide pour répondre aux besoins des régions. C'est le cas aussi des personnels d'encadrement ou administratifs. Des institutions fonctionnent, aujourd'hui, sans responsables (absence de censeur, par exemple). L'absentéisme est alarmant et les suppléances ne sont pas toujours assurées.
Accumulation des problèmes
Ce tableau n'est pas exhaustif car il faudrait ajouter l'ambiance tendue qui règne dans un nombre assez important d'établissements. Les actes de violence et d'agression se multiplient. Leur nombre aurait atteint les 150 au cours d'un mois. Ces actes sont dirigés contre toutes les parties sans distinction (les élèves, les administratifs, les enseignants...). Le phénomène ne semble pas près de s'arrêter.
Aussi voit-on des conseils de l'éducation (conseils de discipline) se réunir régulièrement pour s'occuper des incidents qui surviennent à l'intérieur de l'enceinte éducative en laissant le soin aux autorités de prendre en main ce qui se produit ailleurs mais qui touche l'établissement.
C'est, en quelque sorte, l'accumulation de ces problèmes qui a amené les parties syndicales à demander l'intervention des autorités pour redresser la situation et assurer le bon déroulement de l'année scolaire. Un bras de fer est vite engagé entre le ministère et le syndicat général de l'enseignement secondaire. Les négociations entamées depuis près de deux ans ont abouti à des accords considérés comme importants par la partie syndicale. Ces accords concernent, notamment, la réduction des heures de travail, les promotions professionnelles, la baisse de l'âge de retraite à 55 ans, l'intégration des maîtres principaux d'éducation physique ainsi que ceux recrutés après juin 2005.
Le revirement
Cette entente n'a pas duré puisque le syndicat considère que le ministère et le gouvernement ont renié ces accords et qu'après le 23 octobre 2012, le revirement est total.
Selon lui, le ministère ne reconnaît plus ces accords et donc la voie est ouverte devant la lutte pour le faire plier et le pousser à mettre en pratique ses engagements.
De son côté, le ministère de l'Education rejette en bloc les accusations syndicales et se dit disponible pour continuer sur la voie du dialogue. Seul le dialogue peut conduire à une vraie solution. Les revendications des enseignants sont légitimes. Les honorer dépend des capacités budgétaires de l'Etat.
Des points litigieux comme le doublement de certaines primes ou l'âge de retraite à 55 ans restent en suspens. Cependant, le ministère est prêt à faire des concessions sur un de ces points. Il est prêt à accorder une majoration «substantielle» de la prime de rentrée mais pas de la doubler. Rappelons que cette prime est accordée une seule fois au début de la rentrée scolaire et que son montant brut est de 180 dinars. Quant à la pénibilité de la profession, il y aurait eu accord et que la question est encore à préciser. Or on parle même de «dangerosité» avec le climat de violence qui commence à s'installer dans les institutions scolaires et les vagues d'agressions qui visent la famille éducative. L'autre point qui revient dans les négociations et sur lequel on achoppe souvent a trait à la généralisation des bourses universitaires aux enfants des enseignants. Actuellement, ces enfants n'ont pas droit automatiquement à ces bourses. C'est grâce à un quota négocié entre le ministère et l'Ugtt que ces étudiants peuvent bénéficier de ces avantages.
Les primes des examens nationaux, eux aussi, doivent être majorées (correction et surveillance). Mais le ministère invoque l'insuffisance des fonds réservés à cette opération. Autrement dit, il n'y aura aucune modification de ces montants, du moins pour 2013-2014 comme le souhaite le syndicat général de l'enseignement secondaire.
Reste à signaler que les parents ou certains élèves se disent lésés par cette grève. Les parents déplorent que ce débrayage se soit produit en cette période un peu délicate qui précède les devoirs de synthèse (la semaine ouverte démarre le 26 novembre). Les élèves, pour leur part (en particulier ceux des classes terminales) s'inquiètent pour le futur. Ils ont peur que cela se complique et que d'autres grèves se reproduisent. C'est d'ailleurs la menace à peine voilée que brandit le syndicat. Ce dernier se dit prêt à continuer les efforts en vue de la tenue de négociations sérieuses mais, en même temps il prépare sa base à une lutte pour la réalisation des revendications. Fort de la réussite de la grève du 22 novembre (on soutient que le taux de réussite a dépassé les 90%) les syndicalistes se sentent prêts à toutes les éventualités.
Un point rassurant, quand même. Des enseignants bénévoles continuent d'assurer un peu partout des cours de rattrapage gratuits pour les futurs bacheliers.
La prime du 13e mois pose problème
Le ministre des Affaires sociales, Khalil Zaouia, a estimé que la grève observée, hier, par les enseignants du secondaire est injustifiée.
Le ministre, qui s'exprimait, hier, à Hammamet, en marge d'une rencontre des inspecteurs du travail, a ajouté que les négociations au sujet des revendications des enseignants sont encore ouvertes.
Il a ajouté que de nouvelles revendications sont apparues telles que le recrutement des enseignants suppléants et la retraite à 55 ans. Il a ajouté que la prime du 13e mois reste le principal point de discorde entre les syndicats du secteur public et le gouvernement.


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