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De l'impact socioéconomique de la culture
Réflexion
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 11 - 2012


Par Mohamed BOUAMOUD
La dynamique que connaît Tunis depuis le début de cette session 2012 des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) ne peut passer inaperçue, elle mérite plutôt qu'on s'y arrête pour apprécier l'impact socioéconomique d'un secteur bizarrement mis à l'index depuis la montée en flèche d'un mouvement d'ensemble réfractaire et allergique à toute forme et toute expression artistiques.
Le plus important ici n'est pas de savoir qui a raison et qui a tort – on ne gagne rien à ruminer tout le temps un débat aussi infécond et inutile. Le plus sage et raisonnable serait de saisir cette vérité palpable qui s'offre à nous dès lors que la culture bouge dans le pays.
Pour ne parler que du centre-ville, les JCC ont insufflé une véritable vie économique à au moins trois grandes artères de la capitale : l'avenue Bourguiba (Théâtre municipal, salle Le Colisée), l'avenue de Paris (Maison de la culture Ibn-Rachiq, le 4ème Art) et la rue Ibn-Khaldoun (salles l'ABC et Le Mondial). Et c'est d'ailleurs un gargotier de la rue Ibn-Khaldoun qui, à travers une prière lancée à la cantonade, a inspiré cet article : «Dieu fasse que les JCC s'étalent désormais sur toute l'année !».
Depuis, donc, le 16 de ce mois, des citoyens de tous âges n'arrêtent pas d'envahir cafés, terrasses, gargotes, pâtisseries, crêperies... De 11h00 du matin jusqu'à 21h00, Tunis vit et respire à pleins poumons grâce à une distribution (des projections) éclatée sur toute la journée et dans des endroits différents. Cela n'a rien à voir avec les journées ordinaires (sans événement culturel aucun) où la capitale se meurt dès 19 h 30.
Evitons la centralisation
Les manifestations culturelles dans le pays ne manquent pas – même si elles restent très peu nombreuses comparées à d'autres pays –, mais, à notre humble avis, elles sont mal planifiées. En dehors des JCC et des JTC (Journées théâtrales de Carthage) qui, vu leurs programmes assez copieux, drainent des publics nombreux, tous les autres événements pèchent par une centralisation dans un espace unique donnant lieu à la bousculade due à la concentration, et, partant, pénalisent, en quelque sorte, bien d'autres espaces qui peuvent, à leur tour, être de la fête. Nous pensons à l'erreur commise lors de la dernière édition du Festival de la Médina qui, centralisé dans le Théâtre municipal, a lésé tous les commerces de la Médina arabe qui a dû fermer ses boutiques et ses cafés dès la rupture du jeûne. Cela a été très mal ressenti par beaucoup de professionnels. Nous pourrions penser également au Printemps des Arts de La Marsa. Pourquoi faudrait-il qu'une seule ville vive l'événement, mais pas d'autres ? La concentration de plusieurs centaines de tableaux dans un espace unique a de quoi troubler la vue ; on n'apprécie ni celui-ci ni celui-là. Pourquoi ne pas faire éclater l'événement sur plusieurs galeries, ce qui donnerait ainsi une visibilité claire à chaque artiste dans son ‘‘propre espace''? Même chose pour la musique. Alors que nous ne savons plus si les Journées musicales de Carthage (autrefois Festival de la chanson tunisienne) reprendraient ou non, pourquoi ne pas penser à un cycle pour chaque vedette de la chanson (ou de musique instrumentale) ? C'est curieux de le constater, mais ceux qui promeuvent les artistes de la chanson ne sont autres que les grands... restaurants. Tel établissement annonce un Ragheb Allama, tel autre une Soufia Sadok ou un Saber Rebaï, etc. Il y a une nuance dont il faudrait tenir compte : l'événement culturel crée, alentour, de l'animation, toute une dynamique commerciale ; mais s'il devient lui-même animation et motif de consommation, il quitte le registre culturel pour tomber dans le statut peu glorieux d'un simple amusement. Les cafés-chantants et les restaurants-chantants n'ennoblissent pas la culture, mais l'avilissent.
Quoi qu'il en soit, les JCC 2012, malgré tout ce qu'on peut en dire ou penser, ont réussi deux grands coups : de beaux films maghrébins et africains, au grand bonheur des inconditionnels du 7e art, et une impressionnante dynamique économique un peu partout dans le centre-ville.


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