La Tunisie s'est engagée, après la révolution, à poursuivre le processus d'ouverture de l'industrie à la concurrence. Une option réfléchie et stratégique à la fois, à même de mieux favoriser une intégration de l'économie dans la sphère productive mondiale. Elle continue également à consolider les programmes de mise à niveau de l'industrie, d'appui à la compétitivité des différents secteurs et bien d'autres mécanismes pour stimuler l'initiative et promouvoir l'innovation. Parmi les structures nationales mises en place, la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (Bfpme), qui intervenait dans le financement des PME à travers une politique de crédit où les décisions de financement tiennent compte de l'évaluation des éléments intrinsèques du projet. L'accès au financement est facilité par une politique de garantie appropriée à la Bfpme n'exigeant pas de garantie réelle externes au projet, se contentant uniquement des composantes intrinsèques du projet et de la garantie de la Société tunisienne de garantie (Sotugar) qui couvre entre 60 et 75% du principal du crédit accordé ainsi que les autres fonds de garantie dédiés (Fonds de garantie des industries culturelles, Fonds national de garantie...). Une attention particulière est accordée aux projets innovants et opérants dans les secteurs des biotechnologies, de l'économie d'énergie, des énergies renouvelables, de l'environnement et des TIC. Au bout de six années d'activités la Bfpme est aujourd'hui reconnue comme acteur incontournable dans la promotion des PME et le partenaire privilégié de cette catégorie d'entreprises avec la poursuite de l'accroissement des approbations en co-financement avec les banques et les Sicar et l'intervention des différents Fonds publics destinés à promouvoir la PME (Foprodi,...), l'accompagnement des promoteurs dans tous les gouvernorats. Ladite institution ambitionne après sept ans d'existence, d'améliorer la qualité des services offerts à sa clientèle et veille à soutenir et accompagner le maximum de PME à la création et au développement à travers différents moyens à mobiliser et produits d'interventions à développer. De nouveaux projets, des investissements conséquents Depuis 2005 et jusqu'à la fin du mois de septembre 2012, la Bfpme a contribué au financement de 2001 projets dont 1.700 projets innovants et 301 extensions, moyennant des investissements de l'ordre de 1530,2 millions de dinars. Elle a participé, également, à la création de 29.800 postes d'emplois, à raison de 20 emplois par projets. Les interventions de la banque ont couvert tous les gouvernorats, avec une priorité pour les zones de développement régional où ont été implantés 55% des projets approuvés, avec un coût d'investissement de l'ordre de 198MD, ce qui a favorisé la création de 15.700 postes d'emploi dans les régions démunies. Par ailleurs, et jusqu'à la fin du mois de septembre 2012, le nombre des projets approuvés, financés par la banque durant les neuf premiers mois de l'année a atteint 246 projets moyennant des investissements de l'ordre de 192,8MD, contre 267 projets (152,5MD) en 2011. Ces approbations sont répartis, selon les secteurs, comme suit : industries diverses (23%), industries alimentaires (17%), secteur du textile et habillement (10%), industries chimiques et plastiques (10%), et 9,2% pour les autres secteurs. Pour ce qui est de la répartition régionale, le gouvernorat de Tunis a occupé la première position avec 11%, 9% pour les gouvernorats de l'Ariana et Ben Arous, par contre les approbations varient entre 1 et 4% dans les gouvernorats de l'intérieur. En outre, durant le mois de septembre 2012, environ 27 projets ont été approuvés par la banque, avec un coût global de 5,3MD, contre 20 projets approuvés au cours du mois d'août de la même année (6,2MD). Ces projets sont répartis entre 18 projets de créations de nouvelles entreprises et 9 projets d'extension, moyennant des investissements globaux de l'ordre de 12,2% permettant la création de 320 postes d'emploi. Ces approbations sont réparties selon les régions et les secteurs comme suit : les services divers avec 19%, les industries alimentaires et le textile-habillement avec 15%, les industries plastiques et chimiques avec 11%, suivies des industries électriques et électroniques et celui des matériaux de construction avec 7%. A l'échelle régionale, les gouvernorats de Sidi Bouzid, Sousse et l'Ariana accaparent le taux le plus élevé des approbations avec 11%, suivis des gouvernorats de Tunis, Sfax, Bizerte et la Manouba avec un taux de 7% et 4% pour le reste des gouvernorats. En concrétisation du concept de co-financement avec les différents parties prenantes dans la structure de financement des PME, environ 60% des projets approuvés au financement ont bénéficié des interventions des Fonds nationaux de financement, dont le Fonds de modernisation et de décentralisation industrielle, sachant que 67% de ces projets ont été financés en partenariat avec 15 autres institutions bancaires. A noter également que la Bfpme a signé, depuis sa création et jusqu'au mois de septembre 2012, 979 contrats de crédits, moyennant 186,7MD, outre l'octroi de crédits d'une valeur de 156,4MD pour le financement de 947 projets.