Deux cent vingt blessés Le gouvernorat de Siliana est depuis lundi le théâtre d'un drame à huis clos, marqué par de violents affrontements entre les forces de l'ordre et des citoyens ayant fait plus de deux cents blessés. Ces événements sont survenus sur fond de mécontentement social, dans une région souvent maintenue à l'écart du développement et des investissements publics conséquents. Répondant à l'appel de l'Union régionale des travailleurs tunisiens, les grévistes, soutenus par un certain nombre de partis politiques et des composantes de la société civile, réclament le départ du gouverneur et le retrait des forces de l'ordre de la ville. Ces dernières sont accusées de recourir à l'usage excessif de la force et à l'emploi de munitions et autres moyens dissuasifs peu communs, comme la chevrotine. Si la tension semblait avoir baissé d'un cran, hier soir, suite au retrait des forces de l'ordre de la ville de Siliana, l'URT maintient cependant son mot d'ordre de grève pour la journée d'aujourd'hui. Un calme précaire règne sur Siliana qui bénéficie du soutien massif et de la sympathie de la part de la société civile. En attendant des mesures concrètes pour le dénouement de cette crise ayant suscité une recrudescence de la violence.