Date du Sommet universitaire Japon- Afrique du Nord    Un navire commercial percute un bateau de pêche au large de Bizerte    France-Palestine : le Tweet déchirant de l'acteur égyptien Amr Waked après l'arrestation de son fils, un mineur    Espagne : 3 joueurs écartés de la liste définitive    Basket – Pro A : le Club Africain remporte le Game 1 contre la JSK (vidéo)    Ooredoo Tunisie honore son engagement envers l'Association Diar El Amal    Guerre en Ukraine: Situation actuelle (Ambassade d'Ukraine en Tunisie)    En vidéos : Conférence internationale sur le développement durable, la responsabilité sociale et l'éthique des affaires à la Mediterranean School of Business (MSB)    Affectée, Khouloud Mabrouk revient sur les raisons de l'arrêt de l'émission 90 minutes    Le train Tunis-Annaba reprendra du service entre le 15 juin et le 5 juillet    Les peintres italiens de Tunisie à l'honneur dans une exposition à TGM Gallery à la Marsa    Que symbolisent les 5 anneaux olympiques accrochés à la tour Eiffel ?    Goubellat (Béja)- Aïd Al Adha : Du producteur au consommateur, le prix du mouton à 18 dinars le kg (Reportage)    La Tunisie, parmi les pays méditerranéens les plus touchés par le changement climatique    L'ambassadeur d'Indonésie : Des cours gratuits de langue indonésienne en Tunisie    Education : les salaires des enseignants suppléants seront versés avant l'aïd    Haithem Sfar : les élus du Conseil national des régions et des districts bénéficieront d'une immunité    Banque Centrale de Tunisie : Les recettes touristiques en hausse    Premier Sommet Afrique-Corée | Ahmed Hachani : «La Tunisie dispose d'un fort potentiel en énergies renouvelables et d'une position géographique privilégiée»    Les demi-finales du Championnat de Basketball National    Saison estivale : Zarzis s'y prépare    2023 : L'année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde    77e festival de Cannes – Après le clap fin : Nos coups de cœur et ce film si controversé !    En marge du Festival Hammamet 2024, le concours Les écrans de Hammamet lancé    Ils ont dit    Canicule: L'IACE appelle à revoir le calendrier des congés annuels pour éviter les pics de Chaleur    Maledh Marrakchi - Réglementation de l'IA: Où en sommes-nous par rapport à l'arsenal de l'Europe?    Rwanda, Il ya 30 ans: Un génocide à ciel ouvert (1993-1994)    CONDOLEANCES    DECES : Monia MAMOGHLI    Météo : Les températures en hausse    MEMOIRE : Anis KOBBI    Eliminatoires mondial 2026 – L'équipe de Tunisie gagne à la peine face à la Guinée équatoriale : Ce n'est pas le moment de tirer à boulets rouges !    L'équipe de Tunisie s'en sort bien : A quoi fallait-il s'attendre ?    Hôtel du Lac : Un édifice hors du temps    Esquisse | La Kahéna, mère fondatrice (I)    La vigilance renforcée pour maintenir la sécurité et l'ordre public    Kais Saied et le président du Conseil Bancaire et Financier discutent du soutien aux jeunes entrepreneurs    L'Arabie saoudite accueille 1,2 million de pèlerins pour le Hajj    Pour un ajustement automatique des pensions et l'augmentation du SMIG    Bac 2024 : 40 cas de fraude en deux jours dans deux régions    Tunisie: La Banque centrale s'attend à un rebond modeste de l'activité économique en 2024    L'armée britannique n'est pas encore prête à s'engager dans une guerre mondiale !    CA : Nouvelle date de l'assemblée générale élective    La star Michael Jackson revient à l'écran    Après le scandale, la livraison du Stade olympique de Sousse prévue pour fin juillet 2024    Dhafer L'Abidine membre du Jury d'Amman International Film Festival 2024    "Nos médinas sans plastique" vise à promouvoir la culture environnementale [Déclaration]    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Je retrouverai mon top niveau en 2013...»
Tennis : Malek Jaziri
Publié dans La Presse de Tunisie le 31 - 12 - 2012


«Je me sens bien avec mon staff actuel»
«Malgré la marginalisation, je garde toujours la même motivation»
«Le retour en compétition? Ce sera vers février»
«Ah! si j'avais commencé le haut niveau un peu plus tôt...»
«Stabilité, endurance et confiance, ce sont les clés du succès»
Parler avec Malek Jaziri est un pur plaisir. Le champion, l'homme que nous connaissons depuis qu'il avait 13 ans, n'a pas changé : disponible, humble et ouvert à toutes nos critiques (contrairement à ces pseudo-dirigeants du tennis qui règnent aujourd'hui). Certainement que 2012 s'est mal terminé pour lui avec un rang ATP peu conforme à ses potentialités, mais le joueur n'a pas l'air d'abdiquer ou d'en rester là. Il nous explique les raisons de ce recul, il expose avec nous ses ambitions pour la future saison et nous parle de Malek l'homme, pas l'athlète. Vous y trouverez assez d'éclaircissements sur toutes ces questions mais vous trouverez aussi la recette pour produire d'autres champions dans un sport aussi délicat. Espérons qu'il retrouvera ses sensations. Espérons également que les conditions iront pour le mieux et qu'on arrête cette gestion d'amateur des champions de tennis. Interview.
Malek, vous terminez la saison 2012 sur une note pas très gaie. Après avoir flirté avec le top 60, vous régressez jusqu'à la 116e place. Les raisons?
Le nombre de points à défendre, la méchante blessure dernièrement et mon absence en novembre m'ont valu, brièvement, ces places perdues au classement ATP. En fait, il y a deux grandes périodes dans la saison écoulée : l'avant-JO et l'après-JO. Si on regarde de près l'évolution des événements et mon comportement, on peut comprendre pourquoi je termine à la 116e place.
Parlons un peu du boom au classement et puis de la régression...
Dans la première moitié de la saison, il n'y avait pas un énorme capital points à défendre par rapport à 2011. Je jouais les challengers, mais aussi les Masters et les tournois du grand chelem et ça marchait fort. J'étais bien physiquement, et les points ATP tombaient telle une pluie. J'ai été très proche du très haut niveau, et les matches le prouvent. Puis après, la blessure, la saturation, la démotivation vous mènent sur de mauvaises voies. Le nombre de points était important à défendre par rapport à 2011, avec une blessure qui m'a obligé à bouder les tournois du mois d'octobre. Et puisque je suis dans un circuit impitoyable où il y a des joueurs tenaces et réguliers qui saisissent la moindre occasion pour monter au classement, je ne pouvais pas rester longtemps au top 100.
«La demi-finale à Moscou...»
Tantôt brillant face à de grands joueurs, tantôt prenable contre des joueurs qui vous sont inférieurs, à quoi cela est-il dû ?
Par moments, je me suis démotivé par des conditions précaires, un désintéressement de la part de l'Etat et des médias, et cela use le joueur. Savez-vous que je n'ai pas eu de bourse olympique aux JO? Le budget est tellement moyen qu'il ne m'a pas permis de regarder seulement ce qui se passait sur le court. Du ministère à la FTT, j'ai dû perdre la motivation et la concentration faute de moyens que je méritais. On me dit à l'étranger que si j'étais dans un autre pays, les encouragements seraient différents. C'est pourquoi les résultats ne suivent pas. Mais malgré ce sentiment de marginalisation, je garde toujours la même motivation. La preuve, cette demi-finale à Moscou en octobre et ce tennis qui a plu à tout le monde. Je vous dis franchement que je me bats depuis des années seul contre la mauvaise fortune, contre la précarité des moyens et contre cette indifférence envers quelqu'un qui se donne à fond et qui brille à l'échelle mondiale.
Et cette blessure, quand est-ce que ça se terminera?
J'aurais pu jouer avec ce bobo de santé, mais en plein accord avec mon staff, je n'ai pas voulu prendre de risques. Une fois guéri, je reprendrai la compétition en février pour une préparation d'intersaison pleine. Je ne vais pas être à Doha ni à Melbourne.
Comment ça marche avec votre staff actuel? N'avez-vous pas besoin d'un entraîneur étranger ou au contraire Farès Zaïer fait-il l'affaire?
Je vous dis sans hésitation que je m'entends bien avec mon staff actuel, composé de Farès Zaïer et Seïf Ben Messaoud. On travaille en pleine harmonie, et en tant que joueur, je sens l'apport de ce staff tunisien. Je préfère un entraîneur motivé avec qui je m'entends qu'un entraîneur étranger qui coûte très cher (pas moins de 10.000 euros) qui s'évade après quelques mois. L'expérience montre que les entraîneurs de tennis étrangers ne réussissent pas : ils finissent par partir faute de moyens financiers.
Vos plans pour 2013 : classement et tactique de jeu?
J'ai une ambition énorme pour revenir au top 100, et je retrouverai mon top niveau en 2013. D'ici la coupe Davis, les jambes et les muscles prendront de l'énergie, les résultats vont devoir suivre pour une montée au classement. Je dois être honnête, pas de dates fixes à déterminer. Je dois jouer avec plus de confiance et être le plus régulier possible. Le top 50 est mon plus gros rêve d'ici fin 2013, et pour cela, je dois travailler davantage le service et le revers, tout en usant de mon premier atout: la densité et la puissance de mon coup droit.
«L'âge n'a aucune importance»
A 28 ans, vous pensez que vous avez encore le temps de revenir au top 50?
Bien sûr. En tennis, la performance commence à cet âge. Regardez Federer, Nadal, Ferrer, Djokovic et souvenez-vous d'Agassi qui a été premier joueur au monde à 33 ans. Je me sens sûr de moi, confiant en mes moyens et décidé à prendre une revanche sur le destin. Si tout va bien dans la tête, l'âge n'a aucune importance.
Terminons avec Malek Jaziri l'homme. Ce train de vie infernal, cette longue carrière pleine de succès mais aussi de souffrance, comment vous les abordez en quelques secondes?
Le film remonte à l'âge de 19 ans quand j'ai commencé le top niveau. Depuis, je n'ai pas eu de gros moyens pour avancer. Je n'oublierai pas tous ceux qui m'ont encouragé, de Bizerte à ma famille, en passant par les techniciens et la FTT, mais je n'ai pas eu la vie en rose. En 2007, j'ai dû arrêter ma carrière à cause de la fameuse blessure, je devais vivre des moments terribles pour affronter le tennis de haut niveau. Eloigné de ma famille, de mes amis, obligé de faire la navette entre les aéroports, les hôtels et les tournois, ce n'est pas du tout facile, la vie d'un joueur de tennis. Il y a la capacité de surpassement, il y a du cœur à mettre à l'ouvrage pour ne pas tomber de son piédestal. Et quand je sens que ça ne suit pas en termes de soutien, ça me reste en travers de la gorge. Je regrette le fait de commencer le haut niveau à un âge avancé. Mais enfin, c'est la vie.
Et votre CAB à vous?
Le CAB est un amour éternel, c'est mon club, mon identité et je lui souhaite tout le bonheur du monde. Tout comme le TCBizerte.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.