Les cliniques privées réclament 70 MD à la Libye Le ministère de la Santé a annoncé hier avoir refusé la démission «de centaines de médecins» qui protestaient contre les pressions et la violence qu'ils subissaient sur leurs lieux de travail ainsi que les mauvaises conditions de travail et l'encombrement dans la plupart des établissements hospitaliers publics. «Des médecins ont été agressés dans les hôpitaux, dont les blessures de certains étaient graves», a expliqué le directeur général de la santé par intérim, Nabil Ben Salah, lors d'un point de presse périodique à la Kasbah, affirmant que le ministère de la Santé a refusé des centaines de démissions de médecins. Il a appelé à cet égard les représentants de la société civile et les médias à apaiser les tensions et à sensibiliser les agents hospitaliers et les patients pour éviter toute forme de violence à l'encontre du cadre médical. Sur un autre plan, il a indiqué que le ministère étudie actuellement la possibilité de créer deux nouveaux hôpitaux universitaires à La Manouba et à Ben Arous pour rapprocher les prestations médicales des habitants de ces deux régions. Il s'agit également d'un projet pour la création d'établissements hospitaliers régionaux spécialisés afin d'appuyer les hôpitaux de première et deuxième ligne et contribuer ainsi à la réduction de l'encombrement dans les hôpitaux universitaires. D'autre part, plusieurs propriétaires de cliniques tunisiennes privées se sont rassemblés, hier, devant l'ambassade de Libye à Tunis pour appeler le gouvernement libyen à régler les factures impayées au titre des soins fournis aux malades et blessés de la révolution libyennes. Le président de la Chambre syndicale nationale des cliniques privées, Khaled Nabli, a indiqué à la TAP que le montant des factures impayées s'élève à 70 millions de dinars et le nombre des cliniques concernées à 32. Les protestataires déplorent l'atermoiement des autorités libyennes qui avaient promis de régler ces factures depuis le 13 février 2012, a-t-il ajouté. Il a indiqué qu'une commission mixte chargée de vérifier les factures a été créée, suite aux plaintes formulées par le ministère libyen de la Santé qui soupçonne une manipulation de ces factures. Nabli a indiqué, à cet égard, que la commission n'a enregistré aucun dépassement. Il a fait savoir que cinq cliniques sont menacées de faillite en raison du non-recouvrement des frais d'hospitalisation des blessés de la révolution libyenne. Une rencontre est prévue entre les représentants de la Chambre nationale des cliniques privées et l'ambassadeur libyen à Tunis pour régler cette question.