Partie en Afrique du Sud avec l'objectif d'accéder aux demi-finales, l'équipe de Tunisie n'a laissé aucune trace dans cette 29e CAN C'est une page qui se referme, la gestion Sami Trabelsi ayant fait son temps. En place depuis un an et demi, le sélectionneur national va, selon toute vraisemblance, passer le témoin. Tout simplement parce que, dans le contrat à objectifs signé avec la FTF, le carré d'as est un impératif et une condition à son maintien. La réunion du bureau fédéral, la semaine prochaine, consacrée à l'évaluation de la participation des Aigles à la grand-messe continentale va décréter, sauf surprise, la fin du mandat de l'ancien défenseur central du team national. Le retour au pays de Mandela, 17 ans après, n'a pas porté chance à un technicien que d'aucuns soupçonnent d'être sorti de ses gongs, tellement ils n'ont pas reconnu l'homme, d'habitude serein, égal à lui-même et suffisamment lucide. Arc-bouté sur certains choix discutables, sinon contestables aussi bien de la stratégie (défense en ligne et hors-jeu piège, avant-hier face au Togo) que des hommes, il a fini par se raidir au point de crier au complot et de se sentir persécuté. La veille du match de vérité, il pourfendait ses contempteurs pour l'avoir critiqué sur l'ostracisme touchant Wissem Yahia, Wahbi Khazri...A Rustenburg et Neslpruit, Trabelsi n'était plus vraiment le même. La campagne de trop ? Trahi par son entourage ? En tout cas, sur un plan au moins, il n'a pas changé : Trabelsi a défendu jusqu'au bout les siens, ses joueurs et son staff. Enumérer tous les facteurs de cet échec sous forme de gâchis serait fastidieux. Nous en retiendrons néanmoins les suivants : La faillite physique La sonnette d'alarme aurait pu aisément être tirée dès le stage du Golfe, entamé le 27 décembre dernier. Au lieu de rassurer et de révéler une montée en puissance progressive, cette mise au vert d'une vingtaine de jours a déjà trahi toutes les carences, d'ordre physique notamment, qui allaient être étalées durant la compétition continentale. Les signes avant-coureurs étaient là, les signaux lancés par les nuls devant l'Ethiopie et le Gabon, et surtout par l'effondrement de la dernière demi-heure contre le Ghana (défaite 2-4). «Charge de travail intense, cela va permettre de monter en régime durant la CAN», entendait-on dire sur le coup. Les événements allaient malheureusement montrer que le mal est beaucoup plus profond, que toute l'équipe était à plat, sans énergie ni carburant. Et que la fameuse histoire de mise à niveau physique n'était qu'un leurre! Quel mystère cache cette faillite d'ordre physique? Acharnement et hésitations Plusieurs décisions du staff ont précipité la sortie de route : trois joueurs différents en trois matches au poste de latéral droit (El Ifa, Bousaïdi et Hammami), hésitations dans certains autres postes : le complément d'Abdennour dans l'axe (El Ifa, Hichri), l'avant axial (Harbaoui, Khelifa et même Msakni) qui devait parer au forfait de Jemaâ dont la CAN n'aura duré que cinq petites minutes... Parallèlement, il y eut acharnement et aveuglement dans une intolérable perte d'une mi-temps à subir le jeu, à louvoyer et à se mettre dans la difficulté. Mais aussi dans son option pour les trois demis récupérateurs, dès que l'un d'eux a dû céder sa place, il y eut rééquilibrage de la ligne médiane et de meilleurs moyens apportés à l'attaque. Clash et tension Last but not least, il y eut un tas d'affaires qui ont empoisonné la vie du groupe. La face cachée de l'iceberg recèle sans doute bien d'autres épisodes. Mais déjà le clash à coups de main entre le médecin de la sélection, Fayçal Khachnaoui et le kiné Saoud Ennems, à Abou Dhabi, qui nécessita l'exclusion des deux personnes, et le refus opposé à l'entraîneur des gardiens, Naceur Chouchène, de prendre place sur le banc des remplaçants suivi de sa menace de tout abandonner et de rentrer à Tunis, tout cela témoigne d'une atmosphère viciée, et de beaucoup de tension. Faut-il faire table rase et tout reprendre de zéro ? Wait and see... Le tableau des quarts de finale Le tableau des quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations, qui seront disputés samedi et dimanche, se présente comme suit : Quarts de finale Samedi: A Durban : Afrique du Sud-Mali (quart 1) A Port-Elizabeth : Ghana-Cap-Vert (quart 2) Dimanche: A Nelspruit : Burkina Faso-Togo (quart 3) A Rustenburg : Côte d'Ivoire-Nigeria (quart 4) Demi-finales Mercredi 6 février : A Durban : vainqueur quart 1-vainqueur quart 4 A Nelspruit : vainqueur quart 2-vainqueur quart 3 Match pour la troisième place Samedi 9 février à Port-Elizabeth Finale Dimanche 10 février à Johannesburg (18h30 GMT)