Aujourd'hui, Hamadi Jebali joue ses dernières cartes pour obtenir l'adhésion de toutes les composantes de la scène politique et aboutir ou non à une formation gouvernementale jouissant de l'appui de tous. Après une longue semaine de tractations et une séance plénière, hier à l'ANC consacrée, entre autres, au débat de cette initiative, le chef du gouvernement se réunit cet après-midi avec les représentants des partis politiques pour leur présenter la version définitive de son projet. En cas de compromis, la page du remaniement sera enfin tournée et le nouveau gouvernement de technocrates pourrait s'attaquer aux vrais problèmes qui préoccupent les Tunisiens : le chômage, le développement régional équitable et l'élaboration d'un nouveau modèle économique. En cas d'échec, Hamadi Jebali envisage de démissionner au grand dam des Tunisiens qui devraient faire face, dans ce cas, à un nouvel épisode de tractations, de négociations et éventuellement de tiraillements entre politiciens.