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Témoignages
Initiative de Jebali
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 02 - 2013

Du nouveau dans le feuilleton à rebondissements du remaniement ministériel : le CPR a décidé hier de suspendre pour une semaine supplémentaire le retrait de ses ministres du gouvernement de la Troïka. Avec en perspective la recherche d'un compromis qui pourrait aboutir à un gouvernement composé à la fois de compétences indépendantes et de personnalités appartenant aux partis politiques qui soutiennent l'initiative de Hamadi Jebali.
La Presse a cherché à en savoir plus auprès de certains acteurs de la scène politique nationale en soulevant les deux questions suivantes :
– Le compromis recherché a-t-il des chances d'aboutir ?
– Quelle sortie de crise proposez-vous pour faire éviter à la Tunisie davantage de tiraillements et de tensions ?
Hichem Hosni (constituant et président du Parti populaire progressiste) : Un compromis voué à l'échec
Personnellement, je considère que l'initiative de Hamadi Jebali est une manœuvre politique orchestrée par Ennahdha et le CPR en vue d'atténuer la pression de la rue et de pousser l'opposition à adhérer à leur plan.
Quant aux compétences dites indépendantes, elles peuvent être de sensibilité proche d'Ennahdha, le Dr Abou Yaâreb Marzouki en est l'exemple. Pour moi, la non-appartenance à un parti politique ne signifie pas automatiquement l'indépendance.
Pour ce qui est du délai d'une semaine afin de parvenir à un compromis, je pense que les négociations se poursuivent encore entre Ennahdha et le CPR en vue de la formation qui comprendra, à la fois, des personnalités indépendantes et des personnalités partisanes.
Ma conviction est qu'un tel compromis ne résoudra pas le problème et nous allons nous retrouver avec un gouvernement d'une nouvelle Troïka.
Au Parti populaire progressiste, nous appelons à la tenue urgente d'une conférence de dialogue national, avec la participation de tous les partis politiques et des composantes de la société civile.
Cette conférence aura à définir la nature du prochain gouvernement, sa composition et les attributions qui lui seront confiées.
Ce rendez-vous de dialogue et de concertation qui doit se tenir d'ici la fin de la semaine en cours nous permettra de nous mettre d'accord sur la constitution du prochain gouvernement, qu'il soit un gouvernement de compétences, de crise ou un gouvernement d'une nouvelle alliance politique.
Les menaces de Hamadi Jebali de démissionner ne sont pour moi qu'une carte qu'il joue pour mettre la pression sur l'opposition.
Lazhar Akremi : (membre du bureau directeur de Nidaâ Tounès) : Nous sommes condamnés au consensus
L'initiative de Hamadi Jebali constitue un pas positif dans la mesure où il a réalisé que la crise commande la formation d'un gouvernement de technorates, à durée limitée dans le temps, d'ici l'organisation des élections générales.
Politiquement, son initiative permettra de surmonter la crise puisqu'elle aura le mérite d'assurer la neutralité des ministères de souveraineté et de lever tout équivoque quant à l'impartialité des appareils et institutions de l'Etat.
Il se trouve que, malheureusement, Ennahdha, le parti dont Jebali est secrétaire général, a opposé un niet à cette démarche et continue à appeler à l'élargissement du gouvernement de la coalition et à préférer les anciennes méthodes de gouvernance qui ont montré leurs limites.
Aujourd'hui, ils se donnent une semaine de plus pour parvenir à un gouvernement de consensus, à leur manière, et ils professent que le compromis demeure possible.
Pour nous, il s'agit d'une nouvelle manœuvre vouée à un échec annoncé. Tout simplement parce que la volonté n'y est pas.
Quant au CPR, il reviendra au gouvernement en bénéficiant de nouveaux avantages, une fois la nouvelle alliance annoncée.
Au parti Nida Tounès, nous avons répondu favorablement à l'initiative de Jebali et nous considérons que sa mise en œuvre reste tributaire de la mise en place de mécanismes nationaux de lutte contre la violence et de dialogue national ainsi que de la définition d'une feuille de route claire, sans oublier la nécessité pour l'ANC de se consacrer entièrement à la rédaction de la Constitution, dans un délai ne dépassant pas fin avril prochain.
En tout état de cause, notre position est toujours la suivante : nous sommes condamnés au consensus
Abdelwaheb Hani (président du parti Al Majd) : Voici les personnalités que nous proposons
Nous pensons qu'il faut soutenir l'initiative de Hamadi Jebali appelant à un gouvernement de compétences nationales, restreint et impartial vis-à-vis des partis politiques.
Nous considérons, au parti Al Majd, que le terme compétences englobe, à la fois, des compétences technocratiques et des compétences politiques à condition que ces dernières s'engagent à ne pas mélanger leur appartenance politique avec leurs fonctions gouvernementales, soit en démissionnant de leurs fonctions ou en suspendant leurs activités au sein de leurs partis durant leur mandat exécutif.
Cette démarche a le mérite de soutenir le chef du gouvernement et de prendre en considération les revendications de certaines parties.
C'est la solution de sortie de crise que nous préconisons et que nous avons proposée, hier, à l'opinion publique lors d'une conférence de presse.
Nous avons pris contact avec le chef du gouvernement pour lui soumettre notre feuille de route ainsi que nos propositions nominatives.
A titre d'exemple, nous proposons M. Abdelhak Lassoued, un grand commis de l'Etat et un homme consensuel, à la tête du ministère de l'Intérieur.
Pour le ministère de la Justice, nous proposons la magistrate Rafiaâ Ben Ezzeddine, ex-présidente de la Cour d'appel de Nabeul.
A la tête du ministère de l'Industrie, notre candidat est M. Kaïs Dali, ex-P.d-.g. de la Compagnie des phosphates de Gafsa. Nous appelons à la création d'une agence nationale de sûreté stratégique qui sera confiée au général Mohamed Meddeb.
Quant au ministère des Affaires étrangères, nous pensons qu'il peut être confié à Me Abdelfattah Mourou à condition qu'il suspende ses activités au sein d'Ennahdha.
Nous suggérons également que les conseillers auprès du chef du gouvernement obéissent aux mêmes critères d'impartialité. Ces mêmes critères doivent s'appliquer, d'autre part, à la présidence de la République où les conseillers et le président lui-même sont appelés à ne pas se présenter aux prochaines élections.
Lazhar Baly (président du parti Al Amen) : Nos compétences sont à la disposition de Hamadi Jebali
Pour le principe, nous sommes d'avis que n'importe quelle solution propre à débloquer la situation actuelle est la bienvenue.
Aujourd'hui, le peuple est fatigué. Malheureusement, nos politiciens donnent l'impression d'ignorer cet état de fait et continuent de traîner.
Qu'il s'agisse d'un gouvernement de technocrates, de politiciens ou d'un gouvernement «panaché», l'essentiel est d'en finir avec ce feuilleton qui est devenu lassant.
Hamadi Jebali a agi en homme d'Etat responsable allant jusqu'à sacrifier son propre avenir politique. Il n'a pas de calculs politiques personnels derrière son initiative. Et c'est la raison pour laquelle le Parti Al Amen l'a soutenu et était prêt à mettre à sa disposition ses compétences, quitte à ce qu'elles démissionnent du parti. Il y va de l'avenir de notre pays.
Je pense que si nous ne réussissons pas à gérer comme il faut la crise actuelle, notre peuple payera les frais lourdement. Il reste maintenant que les partis politiques ne veulent pas écouter la voix de la raison et font tout pour saboter cette initiative courageuse.
Ennahdha joue sa suivie et refuse d'abandonner les rêves du pouvoir. Quant au CPR, il personnifie l'opportunisme politique dans ses formes les plus abjectes. Pour sa part, Ettakatol adopte une position attentiste pour voir comment les choses vont évoluer.
Le nouveau délai d'une semaine de plus de concertations va-t-il aboutir à un compromis propre à satisfaire les uns et les autres?
Pour moi, ce compromis de dernière minute n'aboutira à aucun résultat concret.
Même l'opposition a été en reste et n'a pas fourni ce que l'on attendait d'elle. Aucun signal positif n'a émané de ses déclarations et elle a préféré s'accrocher à ses propres calculs.
Au parti Al Amen, nous disons assez de tengiversations et de tiraillements et nous implorons l'Assemblée nationale constituante d'assumer la mission pour laquelle ses membres ont été élus.
Elle a le devoir impérieux de fixer une date précise des prochaines élections, de finaliser le plus rapidement possible la rédaction de la Constitution et de mettre en place les instances qui nous permettront d'en finir avec cette phase de transition qui ne fait que s'éterniser et dont les retombées menacent sérieusement le devenir de notre pays.


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