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Le point de vue des spécialistes
Baisse du niveau de l'enseignement
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 02 - 2013

Nous connaissons, aujourd'hui, une situation paradoxale. Les uns accusent nos diplômés d'être «incultes» et d'un niveau bas en comparaison avec d'autres pays. Les autres défendent la thèse opposée et montrent que nos compétences sont appréciées à l'étranger et qu'ils occupent, parfois, des postes de premier rang.
Les deux visions sont réelles. Culturellement, nos élèves et nos étudiants souffrent de grandes carences. Les scientifiques sont « faibles » en culture générale et en humanités et les autres «faibles» en connaissances scientifiques.
Un début de réponse se trouve dans notre système éducatif. L'orientation vers des filières spéciales ou générales conditionne l'élève et le prédispose à ne se consacrer qu'à la spécialité vers laquelle il a été orienté et à ignorer, totalement, les autres aspects dans sa formation.
La plupart des études effectuées dans ce cadre l'ont démontré. Différentes évaluations ont été réalisées depuis 1992 à trois niveaux: des évaluations internes, externes et comparées (le système tunisien et d'autres à travers le monde). Il s'est avéré que la sélectivité qui caractérise le système éducatif tunisien ne garantit pas nécessairement une formation de qualité aux élèves qui parviennent à poursuivre leurs études. La plupart d'entre eux manifestent en effet des faiblesses évidentes dans le domaine des langues et des mathématiques que traduisent les difficultés qu'ils éprouvent à communiquer, à rédiger, à résoudre des problèmes.
Avec le doublement du volume des connaissances tous les quinze ans et la multiplication des sources du savoir qui deviennent de plus en plus accessibles, le monopole de l'école s'estompe. En même temps, son rôle ne se limiterait plus à inculquer des sommes énormes de connaissances et à compter sur la mémorisation et l'application quasi mécanique des règles et des algorithmes. Ce serait, plutôt, la mise en action des processus d'analyse, de synthèse et de résolution des problèmes.
L'attitude des décideurs et des pédagogues est appelée à changer. Toutes les méthodes en cours, actuellement, peuvent faire l'objet de remise en question. Selon les spécialistes, il est impératif de choisir et de mettre en œuvre effectivement une approche méthodologique et pédagogique qui favorise le développement des capacités intellectuelles des élèves et leur autonomie, parallèlement à l'acquisition de compétences pertinentes, solides et durables. Cela impliquerait, toujours selon eux, l'abandon définitif de méthodes et de pratiques, encore en usage dans nos institutions éducatives, qui poussent à l'accumulation des connaissances. Celles-ci sont rapidement oubliées parce que peu susceptibles d'être exploitées à bon escient, au moment opportun, dans des situations authentiques de communication ou de résolution de problèmes.
A cet effet, des pédagogues proposent des solutions en quatre axes. Il s'agit de développer, dès les premières années de l'enseignement de base, certaines habiletés et aptitudes. On en cite les savoir-faire pratiques qui s'acquièrent par la manipulation et l'expérimentation dans une optique de résolution de problèmes. Toutes les disciplines peuvent contribuer à faire acquérir ces savoir-faire, et en particulier les sciences, les mathématiques, l'informatique et l'éducation technologique.
En second lieu, il est bon de développer des savoir-faire méthodologiques qui rendent l'élève capable de rechercher l'information pertinente, de les classer, de les analyser, d'établir des relations entre elles et de les exploiter dans la recherche des solutions alternatives.
De même, on s'attend à ce que notre système soit capable de former des compétences entrepreneuriales. Celles-ci consistent en la capacité d'innover, de concevoir un projet, d'en planifier l'exécution et de l'évaluer au regard des critères et des objectifs fixés.
Ces compétences s'acquièrent à travers la réalisation de travaux collectifs et individuels, dans l'ensemble des disciplines, dans tous les domaines d'apprentissage ainsi que dans les activités périscolaires. Les distinctions (après l'orientation) entre sections scientifiques, techniques, littéraires, etc. doivent disparaître. Un matheux, par exemple, ne doit pas se croire exempt de connaissances littéraires ou culturelles. Un littéraire ne doit pas prétendre se suffire des acquisitions spécifiques à sa section. Il faudrait trouver un tronc commun qui réconcilie toutes les matières et fasse disparaître ces clivages fort préjudiciables à la formation du profil de nos futurs diplômés.
En dernière analyse, nos chercheurs en sciences méthodologiques prônent l'émergence de compétences comportementales qui, en plus du développement du sens de la responsabilité, engloberaient un ensemble de savoir-être fondamentaux : savoir compter sur soi, coopérer avec autrui, accepter la critique et un point de vue différent du sien.
L'absence de ces paramètres ou le manque d'activation de certains d'entre eux sont à la source des lacunes et des carences que l'on note chez nos jeunes. La culture générale, par exemple, est un de leurs talons d'Achille. Pourtant on ne peut pas être d'un bon profil sans cet aspect fondamental.
Un autre accusé principal est montré du doigt pour expliquer la baisse du niveau de nos jeunes. On pense à l'instauration depuis plus d'une décennie de la bonification au bac des 25 %. Celle-ci a ouvert la voie devant la réussite de candidats faibles ou médiocres. De même que cela a faussé le système de notes.
La suppression de cette mesure est devenue un grand problème. Tout responsable évite de prendre les décisions qui s'imposent. Personne ne veut prendre le risque de supprimer cette mesure. Les élèves, en l'absence de toute sensibilisation et implication dans la recherche d'une solution de rechange, ne verront pas d'un bon œil sa suppression.
En attendant, la situation ne se présente guère sous de bons auspices. A tout le moins, avance-t-on une idée qui n'est pas, du tout, dénuée d'intérêt. Pourquoi ne pas revenir à un bac oral ? Ainsi, on n'aura pas recours à ces 25 % qui ne sont pas justes parce qu'ils ne profitent qu'aux médiocres. Un tel bac s'adresserait à tous les candidats pour les tester sur leurs acquisitions avec une approche à déterminer et des modalités à fixer. Cette épreuve pourrait, pourquoi pas, intégrer des thèmes de culture générale.


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