En guise de présentation du nouveau staff technique, nous avons eu droit à une attaque en règle contre le ministre des Sports Il y avait du monde pour la première conférence de presse de Nabil Maâloul en tant que sélectionneur national. Dans l'attente, les journalistes papotaient. Chacun donnait son avis. Bien entendu, ces derniers venus aux nouvelles avaient des avis différents. Il y avait les pro-Maâloul et les anti-Maâloul. Les remarques divergeaient et on écoutait tout le monde. Chacun donnait son avis. Pendant ce temps, Nabil Maâloul et son staff étaient en réunion avec le directeur technique national, Youssef Zouaoui. La conférence de presse était programmée à 11h00. Ce n'est qu'à 11h20 que le coup d'envoi du point de presse a été donné par le président de la fédération sans excuses aux hommes de la plume. Comme si de rien n'était. Cela m'a personnellement fait penser à une belle phrase de Roger Lemerre en 2004 arrivé en retard de quelques minutes à une conférence : «Je ne serai jamais roi car j'ai failli à la ponctualité», avait-il rétorqué. Aujourd'hui, staff technique et président de la fédération ne semblent avoir cure de la ponctualité et ce n'est pas de bon augure. Guéguerre FTF-ministère des Sports Après avoir présenté le nouveau staff technique de la sélection et le staff médical, le président de la fédération a annoncé que cette fois, sélectionneur national et direction technique travailleront ensemble. «On doit s'investir en dépit de moyens limités», a déclaré Wadï Jary. Questionné sur le coût de revient du nouveau staff technique national, le président de la fédération a répondu que Nabil Maâloul et ses collaborateurs se partageront une enveloppe mensuelle de 60.000 dinars. C'est sans doute le budget le plus bas alloué à un entraîneur national. L'assistance a reproché à Wadï Jary l'absence d'évaluation de la débâcle de la CAN d'Afrique du Sud. Ce dernier a simplement répondu que le DTN avait présenté un rapport. Sans plus de détails. Concernant les écarts de conduite de quelques joueurs, le président de la FTF a nié les faits. On ne sait pas s'il essaye de blanchir les fautifs. Pour lui, aucune preuve n'existe. Il a même impliqué notre ambassadeur aux Emirats Arabes Unis qui, d'après Wadï Jary, n'aurait rien signalé. Le président de la fédération a parlé de la dernière réunion avec le ministre des Sport. «Nous avions proposé cinq noms à Tarek Dhiab, pour le poste de sélectionneur, en l'occurrence Nabil Maâloul, Mondher Kebaïer, Lotfi Benzarti, Maher Kanzari et Ammar Souayah. Il a essayé de nous imposer Khaled Ben Yahia. La course au poste s'est finalement arrêtée à Nabil Maâloul et Khaled Ben Yahia. Maâloul l'a emporté au vote des membres fédéraux grâce à un meilleur curriculum vitae. Depuis, la relation entre la fédération et le ministère a pris un sérieux coup. Tarek Dhiab a laissé éclater sa colère et a envoyé une équipe d'inspection à la fédération. Je n'ai rien contre, puisque nous travaillons dans la transparence. J'irai cependant me plaindre au président de son parti politique contre ses agissements. J'aurais pu m'adresser à la Fifa, mais je ne le ferais pas», a ajouté Wadï Jary. Il semble par conséquent qu'une guéguerre va éclater entre la fédération et la tutelle. Vient-elle au bon moment ? Démocratiquement vôtre... Le nouveau sélectionneur national a ensuite pris la parole. Il a remercié les membres fédéraux qui lui ont fait confiance et ont voté pour lui. «J'ai été élu d'une façon démocratique et j'en suis heureux», a déclaré Maâloul en ajoutant que son expérience a certainement fait la différence. Ce dernier a ajouté : «Moncef Khouini et Jawher Mnari seront toujours les responsables administratifs de la sélection». Critères précis Répondant à notre question pour connaître les critères de choix de ses adjoints, Maâloul a répondu : «Mkacher était dans le groupe de 2003-2004 en tant que joueur. Je le connais bien. Adel Sellimi était mon coéquipier et j'était son capitaine. Le haut niveau exige aujourd'hui un staff technique élargi. J'ai aussi toujours travaillé d'une manière collégiale». Nabil Maâloul et son staff n'auront que cinq jours pour préparer le match de qualification pour le Mondial 2014 prévu le 22 mars. «Je vais refaire confiance à 75% de l'affectif présent à la dernière CAN et travailler à partir des acquis», a repris le sélectionneur national. Ce dernier a confié être entré en contact avec Karim Hagui et Yassine Mikari pour revenir en sélection. Ces deux joueurs ont répondu favorablement à l'appel du sélectionneur. Celui-ci va aussi tenter de convaincre Saïhi, Fabien Camus, Ben Htira et Chahed de revenir. La liste des convoqués pour le match contre la Sierra Leone sera divulguée le 10 mars. Le sociétaire de Mersin, Wissem Ben Yahia, devrait y faire partie. En attendant Harbaoui qui plaît au sélectionneur qui n'a pourtant pas apprécié ses derniers propos après la CAN d'Afrique du Sud. Les dés sont jetés et le nouveau sélectionneur a entamé ses fonctions. Le meilleur est-il à venir ? Nous donnons notre langue au chat pour le moment.