Ce fut une victoire historique pour l'ESHS. La défaite de l'ESS n'est pas seulement le fait des joueurs. Leur entraîneur Kebaïer en est aussi grandement responsable Stade Lahouar. ESHS-ESS : 1-0 (mi-temps 0-0). Huis clos. Temps froid et venteux. Pelouse en mauvais état. Arbitrage mitigé de Slim Jedidi. But pour l'ESHS par Kom (csc à la 90') ESHS : Ayari, Derbali, Hmani, Marzouki, Cheikh, Tlili, Ouatara, Soltani (Zoghlami), Bachouch (Missaoui), Zouaghi, Ben Romdhane ESS : Mathlouthi, Bedoui, Felhi, Brigui, Kom, Maité, Lahmar (Santos), Jaziri (Namouchi), Bejaoui, Drame, Khaled Yahia L'identité de l'ES Sahel ? D'abord bien défendre pour ensuite contrer l'adversaire, dit en substance Mondher Kebaïer chaque fois qu'on lui pose la question. Un projet qui ne sied pas de prime abord aux ambitieux projets des dirigeants étoilés, mais dont le caractère pragmatique saute aux yeux au lendemain du non-match étoilé à Hammam-Sousse. Car bien malin qui pourrait dire de quelle manière a voulu jouer l'ESS hier face à un bon ESHS, bien appliqué tactiquement et opportuniste. L'équipe étoilée n'a en tout cas pas appliqué les préceptes de son coach, comme en ont témoigné les espaces laissés dans le dos de sa défense. Pourtant, les joueurs étoilés aiment se promener contre les murailles souvent dressées par leurs adversaires en Ligue 1. Mais face à des locaux très entreprenants et offensifs — surtout après la reprise — les protégés de Kebaïer n'ont jamais su ou ni comment presser. Ce qui explique en grande partie les lignes distendues et le nombre hallucinant de ballons perdus par Kom, Maité, Jaziri, Lahmar et Khaled Yahia. Certes, en première mi-temps, l'ESS a eu mainmise sur l'entrejeu de Hammam-Sousse. Il y a eu trois opportunités offensives pour que Khaled Yahia (15'), Bédoui (22') et Maite (29') ratent de peu le but. Il a fallu toute la vigilance du gardien Ali Ayari qui a réussi à sauver son équipe. Une reprise animée Dès la reprise, les deux équipes s'engagèrent dans une lutte sans merci. A la 50', une balle entre Soltani et Bédoui, l'arbitre Jedidi siffle un penalty imaginaire. Il fut raté par Soltani qui a vu son tir arrêté avec brio par Mathlouthi. Le jeu s'anime et Brigui, suite à un centre-tir, a vu son ballon percuter le poteau. Un coaching défaillant Avec deux pivots (Kom, Maite) et un relayeur (Lahmar), l'ESS n'a pas trouvé les solutions face à une bonne équipe bien en jambes avec un groupe équilibré et déterminé à consolider sa dernière victoire face à l'USMonastir. Face à cette situation, Kebaïer a fait entrer ses deux jeunes : Santos et Namouchi pour remplacer les vieux (Lahmar et Jaziri). Ces changements ont baissé le rythme des Etoilés en dépit du but refusé par l'arbitre lorsque la balle est rentrée après le tir de Namouchi. L'ESHS a profité des espaces laissés par la défense étoilée. En effet, après deux interventions de Mathlouthi, un corner bien botté par Zoghlami a vu son centre détourné par Kom dans ses propres filets. Ce fut le but historique pour l'ESHS, alors que pour l'Etoile, beaucoup de choses sont à revoir.