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Troïka bis avec indépendants
Gouvernement Ali Laârayedh
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 03 - 2013

M. Ali Laârayedh a enfin annoncé la composition de son gouvernement. Finalement, c'est la Troïka qui a été reconduite, en plus de quelques indépendants. Il ne serait guère exagéré de parler de Troïka bis, ou de Troïka et des poussières.
Le nouveau gouvernement a trois caractéristiques essentielles. En premier lieu, il est principalement issu des partis de la Troïka. Ennahdha, le CPR et Ettakatol y tiennent le haut du pavé. Comme dans le gouvernement de Hamadi Jebali, tombé à l'issue d'une grave crise institutionnelle. Sauf que cette fois, ils sont amoindris, fractionnés, affaiblis par les scissions et les dissensions. La gestion chaotique du pouvoir a engendré une vertigineuse usure du pouvoir, avec tous ses revers et toutes ses tares.
En deuxième lieu, ce gouvernement compte des personnalités dites indépendantes à la tête des ministères de souveraineté. Les quatre ministères (Défense, Intérieur, Justice et Affaires étrangères) ont connu des changements à leur tête. Hormis le ministère de la Défense, qui était indépendant et faisait l'objet du soutien unanime de tous les protagonistes, les autres départements étaient chapeautés par des nahdhaouis. Certains d'entre eux sont devenus une légende vivante tellement ils avaient accumulé les bourdes. Et provoqué le ressentiment populaire à large échelle.
Enfin, ce gouvernement compte bien des ministres qui, tout au long de leur gestion des affaires, n'ont fait que gaffer et amonceler les fautes graves. Leur alignement sur les positions du principal parti de la coalition le plus souvent aux dépens des positions de leur propre parti, aura été payant. Parce qu'en fin de compte, ce qui prime auprès de certains, c'est de garder le fauteuil ministériel, et rien d'autre.
Par ailleurs, ce nouveau gouvernement ne semble pas axé sur les priorités économiques. Il ne compte guère quelque personnalité d'envergure sur ce plan. Pourtant, les priorités, ici et maintenant, sont économiques. Comment juguler la hausse vertigineuse des prix ? Comment relancer les investissements, les exportations, la consommation ? Que faire pour enrayer le chômage massif, désenclaver les régions défavorisées ? Autant de questions qui demeurent en suspens. Et l'on ne semble guère près de voir le bout du tunnel à ce propos.
En fin de compte, le gouvernement devra se remettre en branle au plus pressé. Depuis neuf mois que le remaniement ministériel piétine, l'administration semble sclérosée, l'économie s'enfonce et les dynamiques sociales calent. Vivement la relance.
Il en est de même des questions de l'insécurité, des violences et de la prolifération des milices et groupuscules armés. C'est encore le stand-by et le flou artistique à ce propos.
A l'échelle de la représentation, les Tunisiens n'ont point l'impression que quelque chose de nouveau, d'éminemment nouveau, est intervenu avec ce nouveau gouvernement. Les qualités présumées des nouveaux ministres ne sont pas connues du public. Ou le sont très peu. En revanche, les défauts des anciens ministres reconduits sont largement diffus dans l'opinion. Qu'il s'agisse de Laârayedh, Maatar, Badi ou Ben Hmidène, c'est la même impression avec un arrière-goût d'amertume.
La somme de tout cela, c'est une inconnue. Comment fera-t-on pour attaquer à-bras-le-corps les priorités économiques et sociales ? Comment sortir du goulot d'étranglement où nous calons depuis des mois ? Les réponses sont encore nuageuses. Rien ne l'indique clairement dans les propos de M. Ali Laârayedh hier lors de l'annonce de son gouvernement. Tout au plus des assertions vagues et éthiques beaucoup plus que des orientations spécifiques. On en aura sans nul doute une idée à l'occasion de la présentation du gouvernement devant l'Assemblée constituante.
Idem du statut desdites ligues de protection de la révolution ou de la révision des nominations (plus de mille deux cents) dans l'administration sur des bases partisanes. Rien que des professions de foi générales réitérées sur un ton détaché, voire sans conviction.
Un nouveau gouvernement a vu le jour, beaucoup de questions essentielles demeurent en suspens.


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