La saison est à oublier. Mais que vont faire les responsables pour reconstruire l'équipe? Si pour EGSG, la saison 2009-2010 fut celle de toutes les souffrances et les difficultés après avoir assuré son maintien lors de l'ultime journée, celle de l'exercice (2010-2011) risque d'être un «remake» de la précédente. Et sans faire les oiseaux de mauvaise augure, Faouzi Ktari se trouve face aux douze travaux d'Hercule. Le club souffre des mêmes maux: une situation financière précaire avec un déficit énorme, un vivier pauvre contraignant le bureau directeur à puiser ailleurs pour faire des emplettes dont la plupart des joueurs n'ont pas apporté la «plus-value» tant attendue. Un constat marose qui renseigne sur la tâche ardue à laquelle se trouve confronté Faouzi Ktari et, avant lui, Mahmoud Abboud. Les deux hommes qui ont présidé le club depuis son accession n'ont pas été épargnés par les critiques exacerbantes des supporters qui leur reprochent d'avoir créé le vide autour du club. Et sans prendre partie, empressons, nous de dire que ces supporters assument une part de responsabilité. La grandeur d'un club se construit à travers son palmarès, ses moyens financiers mais aussi son public. Celui d'El Gawafel tarde à jouer pleinement un rôle dévoué et l'on se demande s'il est en mesure de revendiquer des comptes aux responsables. Entre le club et ses supporters, c'est un dialogue de sourds. Qui en est le responsable? Certainement les deux parties. Pour évoluer, il faut se remettre en question. Ce qui n'est pas le cas du club gafsien qui donne l'impression de vivre au grés du vent. C'est un club en mal d'idées et de «projet». Sinon, comment expliquer qu'il bute sur les mêmes difficultés depuis son accession. D'un côté comme de l'autre, on se jette les reproches et les accusations. La singularité d'El Gawafel est d'être géré par à-coups. Aujourd'hui, plus que jamais, le club a besoin de toutes ses forces vives pour se faire une assise solide et gravir le palier supérieur. Aimer un club, c'est donner avec générosité et s'impliquer dans son quotidien pour pouvoir être en droit de critiquer…