«Tous les joueurs se sont donnés sans relâche. Nous avons montré que sur le double plan technique et tactique, nous n'avons rien à envier aux grandes nations du football. Il ne faut pas oublier que la Tunisie sort d'une période de doute imputable à l'élimination aux portes du Mondial, puis s'en est suivie une campagne africaine en deçà. La France dispose d'un onze assez costaud du point de vue physique. Nous avions notre petite idée pour les contrer. On a tenté de fermer le couloir de Ribéry et on s'en est globalement bien tirés. Les éléments évoluant à l'étranger ont fait valoir leur métier et leur tempérament. Je remercie aussi le staff médical et le préparateur physique qui ont réussi à accompagner la période de convalescence de quelques joueurs qui reviennent de blessures, à l'instar de Darragi, Chikhaoui et Dhaouadi. Sur le match, le résultat est satisfaisant mais on peut mieux faire. Après notre ouverture du score, le repli naturel des joueurs ne peut être blâmé. La bataille physique était éprouvante. Ça a pesé sur les jambes. C'est dire que le léger retrait des nôtres n'était pas un choix physique mais cela rentrait dans l'ordre naturel des choses. Maintenant, on doit se serrer les coudes et continuer à travailler d'arrache-pied. Pour revenir au match, on a insisté sur le couloir droit français car on savait qu'il y avait un déséquilibre par rapport au côté gauche. On a essayé, tant bien que mal, de priver Ribéry, Gourcuff et Anelka de ballons. Le plus important était de ne pas leur donner l'occasion de se retourner. Il fallait qu'ils continuent à jouer dos au but». Raymond Domenech: «Notre système de jeu n'est pas figé...» «On a sorti un bon match face à une équipe qui nous a posé de sérieux problèmes. La Tunisie nous a poussé dans nos retranchements dès le début du match. On a eu du mal à entrer dans le match et on s'est fait surprendre. Le football est une question d'opposition et là on a eu une opposition de style intéressante. Les Tunisiens sont coriaces et ça s'est matérialisé par une parité au tableau d'affichage. On sort d'une grosse semaine à Tignes et on était resté sur ses bases. La Tunisie, c'est pas le Costa Rica. On doit être plus performant à l'avenir. Ce qui compte, c'est d'être fin prêt le 11 juin. L'équipe confirme au niveau de l'animation offensive. Le positionnement est meilleur mais la concrétisation doit aussi suivre à l'avenir. Maintenant, et bien avant les trois coups du Mondial, je peux dire que le bilan collectif est aussi d'actualité. Nos étapes se mettent en place. Le groupe de 23 est perfectible. Volet orientation tactique, le 4-3-3 est un registre intéressant. On se crée des occasions mais on se met en difficulté en défense. On n'est pas à l'abri d'un contre assassin. Cela dit, le système n'est pas figé. On peut s'adapter selon le profil de l'adversaire et les conditions du match. On l'a prouvé en 2006. Pour revenir aux critiques, je dirais que je ne m'occupe pas de ce qui s'écrit sur la presse. Volet registre de jeu, et outre notre bonne seconde mi-temps, nous avons péché par manque de fraîcheur et de spontanéité».