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Les Bleus sans but !
Ils attaquent le Mondial sur la pointe des pieds
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 06 - 2010

Une éternelle rengaine ! Comme en 2006 contre la Suisse ou lors de l'Euro 2008 face à la Roumanie, l'équipe de France a attaqué sur la pointe des pieds une grande compétition internationale, concédant un nul 0-0 face à un Uruguay moins fringant que prévu. Si ce score de parité n'hypothèque en rien les chances des Bleus de s'extirper du groupe A, leur incapacité à créer du danger a de quoi inquiéter, laissant ouvert le chantier d'une attaque inoffensive
«Le premier match est important, mais pas décisif. On peut gagner et ne pas se qualifier ou débuter par deux matches nuls et passer». La veille de l'entrée en lice de l'équipe de France face à l'Uruguay au Cap, Raymond Domenech ne cachait pas qu'un match nul contre l'Uruguay ne serait pas en soi un mauvais résultat, conservant intactes les chances des Bleus de se qualifier pour les huitièmes de finale de cette Coupe du monde sud-africaine. Quelques jours plus tard, on peut parler de «mission accomplie», avec un nul 0-0 presque couru d'avance entre une formation sud-américaine décidée à ne pas jouer, comptant sur un exploit de son poison Forlan pour réussir un gros coup, et une équipe tricolore qui a eu le ballon, mais une fois de plus, n'a pas su qu'en faire.
Les chiffres sont éloquents: la France a obtenu quatre corners, la Céleste aucun, elle a tiré 12 fois au but contre 6 fois à son rival, et elle a eu 57% de la possession du ballon, preuve de sa maîtrise d'ensemble. Mais à l'arrivée, alors que le nul entre l'Afrique du Sud et le Mexique (1-1) une poignée d'heures plus tôt lui ouvrait un boulevard, l'équipe de Raymond Domenech ne s'est quasiment jamais montrée dangereuse, ses seules vraies occasions étant le raté de Govou d'entrée de match sur un service de Ribéry et un coup franc astucieusement tiré par Gourcuff, mais sorti de sa lucarne par Muslera. Bien trop peu pour une équipe qui, si l'on écoute ses joueurs, nourrit des ambitions en Afrique du Sud, mais qui, sur le terrain, manque de percussion lorsqu'il s'agit de percer les coffres-forts adverses.
Gallas, meilleur buteur des six derniers mois
Encore une fois, les chiffres illustrent cette carence offensive récurrente: en 2009, les Bleus n'ont marqué que 16 fois en 12 matches (dont 8 en deux matches face aux Féroé et à l'Autriche), en 2010, le rendement est encore plus faible, 4 buts en 5 rencontres. Pour trouver trace d'un but marqué par un attaquant tricolore, il faut remonter au match aller des barrages de qualifications face à l'Irlande en novembre 2009, inscrit, avec l'aide d'un défenseur, par Anelka sur une frappe contrée, le meilleur buteur français des six derniers mois n'étant autre que... William Gallas ! Bref, l'attaque française reste un chantier grand ouvert au ciel sud-africain, dont le chef de travaux, Raymond Domenech, semble sans solution. Après la rencontre, l'intéressé n'a pas caché une certaine frustration, commentant: «On a essayé. Dans l'animation, l'envie, l'organisation, il y avait plein de choses, mais il nous a manqué la dernière passe, le dernier geste pour concrétiser cette maîtrise du collectif. C'est un sentiment partagé, bien au niveau de l'animation mais dommage au niveau des points».
Même son de cloche parmi ses joueurs, Evra estimant que «c'est frustrant car il y avait la place pour gagner», tandis que Toulalan ajoutait: «On a manqué de réussite et de chance car on a essayé de jouer vite vers l'avant. On ne pouvait pas faire grand-chose de plus, si ce n'est de marquer». Reste qu'entre la perception des joueurs et celle du grand public, posté devant sa télévision, le fossé est immense. Car si les Français n'ont pas été ridicules au Green point Stadium, ils ont aussi affiché une inquiétante impuissance à concrétiser en occasions cette «animation collective» louée par Raymond Domenech. Avoir le ballon, c'est bien, mais le but du football est bien de le mettre au fond des buts adverses.
Gourcuff: «On aurait dû leur mettre un peu plus de pression»
Forcément, se pose la question des hommes et sur ces 90 minutes initiales, on ne peut que redire qu'Anelka a raté son match, peu à l'aise dans ce registre d'attaquant axial sans espaces, que Govou est dans la lignée de ses précédentes sorties, à savoir nettement insuffisant au niveau de son apport offensif, que Ribéry s'est lui aussi trop souvent emmêlé les pinceaux à force de compliquer les choses, alors que la relation technique entre Gourcuff et les autres est inexistante. Pour preuve, cette action qui voit Anelka, gâcher une bonne opportunité de deux contre un en tentant un dribble plutôt qu'une passe en retrait pour Gourcuff, preuve du peu d'influence du Bordelais sur le jeu offensif des Bleus. A propos de cette absence de relation technique entre les deux joueurs, Domenech a, comme d'habitude, vu autre chose, expliquant: «C'est une interprétation, je ne suis pas de cet avis. Le jeu de l'Uruguay a fait qu'ils ont bien coupé la relation entre le milieu et les attaquants. Il n'y a aucune raison occulte derrière cette situation».
Y en a-t-il dans l'absence de Malouda, titulaire lors des trois matches de préparation, au coup d'envoi et dont la force de percussion a cruellement manqué aux Français ? «Je ne commente pas les ragots de l'extérieur. Je le fais entrer à un quart d'heure et il a apporté quelque chose. C'est la seule chose qui me concerne, le reste, je vous le laisse», a commenté le sélectionneur à propos d'une éventuelle sanction consécutive au surcroît d'agressivité dont avait fait preuve la veille à l'entraînement le joueur de Chelsea. Ce dernier l'a d'ailleurs joué légitimiste, confiant: «Il voulait deux milieux défensifs, il a choisi une option. Mais non, il ne s'est rien passé avec Raymond, il a juste fait un choix. J'ai fait deux fautes à l'entraînement, il s'est un peu énervé, mais ce n'est pas pour ça que je n'ai pas joué».
Choix tactique donc de la part du sélectionneur de laisser au dernier moment de côté le 4-3-3 qui semblait devenu le nouveau système des Bleus pour repasser à l'ancien 4-2-3-1, qui, finalement s'est avéré tout aussi improductif. Bref, quels que soient le système et les joueurs alignés, la France éprouve les mêmes difficultés à porter le danger devant le but adverse, mais le plus inquiétant finalement, c'est que, justement, personne ne semble s'inquiéter... à part peut-être Gourcuff, qui, à l'issue du match, a semblé remettre en cause l'état d'esprit général d'une formation plus animée par la peur de perdre que par l'envie de gagner: «Si on avait mis plus d'allant dans notre jeu, on aurait pu les mettre plus en difficultés. On aurait dû leur mettre un peu plus de pression». Vrai, mais de l'intention à la concrétisation, il y a un gouffre...


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