La lutte tunisienne est appelée aujourd'hui à accéder à un palier supérieur. Du côté de la Fédération tunisienne de lutte, un intérêt particulier est de plus en plus donné à la préparation et à la formation des jeunes. Il y a tout un programme établi dans le but de préparer l'avenir. La motivation pour cet objectif ne manque pas d'impliquer les différentes parties prenantes. Fédération, staff technique et clubs travaillent la main dans la main. La mobilisation est de mise et chaque partie essaie d'apporter sa contribution. Chacun selon ses prérogatives, mais avec toute la passion que l'on porte pour cette discipline, et notamment pour les jeunes lutteurs prometteurs. La lutte tunisienne est appelée aujourd'hui à accéder à un palier supérieur. L'évolution de cette discipline ne doit cependant pas dépendre des résultats immédiats. Il faut investir dans l'avenir. Les talents, les jeunes talents ne manquent pas, malgré les conditions difficiles. Ceux qui luttent en silence, qui font toujours bon cœur contre mauvaise fortune. Il y a aujourd'hui des clubs qui arrivent difficilement à survivre, mais qui continuent à accorder à cette discipline un intérêt majeur. Contrairement à d'autres aux ressources et aux moyens beaucoup plus importants. 3 lutteurs au premier championnat méditerranéen La sélection cadettes gréco-romaine et libre fait partie des principales priorités de la fédération qui ne lésine pas du reste sur les moyens pouvant favoriser l'émergence de nouveaux champions. Outre les stages de préparation qui se succèdent au fil des mois, les tournois internationaux et les échéances continentales font partie du programme de préparation de cette sélection. Ainsi, trois lutteurs (deux garçons et une fille) ont été retenus pour prendre part au premier championnat méditerranéen qui aura lieu à Alexandrie en Egypte du 16 au 19 avril prochain. Il s'agit de Mohamed Samlali (58 kg), Mehrez Ben Jaâfer (63 kg), appartenant tous les deux au club des unités d'intervention au sein du ministère de l'Intérieur, et Faten Ghanmi (74 kg) de Mégrine Chaker. Stages à Tozeur et à Kasserine Nous restons avec les sélections cadettes pour dire qu'elles se préparent depuis le lundi dernier à Tozeur dans le cadre d'un stage bloqué qui se poursuivra jusqu'au 30 mars. 35 lutteurs prennent part à ce stage ponctué par deux séances d'entraînement par jour. De leur part, les filles ont élu domicile à Kasserine dans le cadre d'un programme de préparation similaire. La jeunesse au pouvoir ? Maher Ghanmi et Borhane Ayachi ont fortement crée la surprise lors du 2e tournoi du championnat individuel en venant à bout respectivement de Haythem Belaïche (66 kg) et Bilel Ouechtati (74 kg). Deux athlètes qui constituent pourtant le fer de lance de la lutte tunisienne et qui avaient pris part aux Jeux olympiques de Londres 2012. Autant dire que la concurrence s'annonce de plus en plus serrée entre les lutteurs. Chose qui ne manque pas de se répercuter positivement sur la sélection au sein de laquelle les places sont devenues plus que jamais chères.