Les minotiers ont entamé à partir d'hier une grève ouverte «jusqu'à ce que leurs revendications légitimes soient satisfaites», selon un communiqué de leur Chambre. Les minotiers «n'assumeront pas la responsabilité des perturbations qui risquent de survenir dans l'approvisionnement du marché » en raison de cette grève, prévient cette Chambre qui relève de l'Utica (Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat). «Cette grève est observée après l'expiration du délai d'une semaine(depuis le 29 avril 2013), qui a été accordé aux autorités de tutelle, lesquelles n'ont pas pu résoudre les problèmes du secteur», précise la même source. Et d'ajouter que la grève a été décidée pour protester contre les «humiliations successives infligées aux professionnels par certains responsables de l'Office des céréales et de la Direction générale de la production agricole». Il s'agit, en outre, d'attirer l'attention sur la tension qui caractérise particulièrement la relation entre les minoteries et l'Office. La Chambre avait, auparavant critiqué l'approche adoptée par cet organisme qui «reporte continuellement et exprès le décaissement des primes mensuelles revenant aux minoteries, précisant que «les factures d'achat et de transport de son de blé du mois de février n'ont pas été décaissées». La Chambre reproche également à l'Office «l'absence de solutions aux problèmes liés à la méthode de transport et de paiement du son après l'adoption, depuis mars 2013, d'un nouveau programme de distribution de ce produit». «Les minoteries n'ont pas en outre, bénéficié des sommes qui leur sont dues après la révision du coût et des prix de vente de la farine destinée à la fabrication du pain, malgré l'ordre de décaissement donné dans ce sens, par le ministre du Commerce et de l'Artisanat depuis le 29 mars dernier», précise encore la Chambre Pour cette structure, la relation avec l'Office des céréales s'est dégradée en raison de l'absence de solution aux problèmes qui entravent le secteur et menacent ses entreprises (nouveau baromètre de calibrage annoncé depuis juin 2012, restructuration des prix, révision du coût de transformation).