«‘‘L'Initiative nationale pour un front uni des forces civiles et démocratiques'' ou ‘‘El Badera El Watania'', constituée le jeudi 23 mai, n'est ni un parti, ni une association. C'est plutôt un collectif de personnalités connues pour leur action militante en faveur de la démocratie et des droits de l'Homme. Notre objectif est de mobiliser les Tunisiens afin qu'ils exercent pleinement leurs droits de citoyens à part entière et de faire en sorte que la Tunisie ne tombe sous le joug d'un Etat théocratique et par conséquent despotique». Ainsi est présentée l'Initiative par Salah Zghidi, son porte-parole, qui sera secondé par deux coordinateurs nationaux, Nabil Azzouz (enseignant universitaire d'histoire), et Samira Trabelsi (syndicaliste du secteur de la santé). Dans les régions, déjà quatre coordinateurs sont à l'œuvre. A Sfax, Mohamed Aloulou, ancien ministre des Sports, à Bizerte, Mohamed Salah Fliss, ancien maire de la ville, à Nabeul, Amara Ben Romdhane, ancien directeur exécutif de l'Institut arabe des droits de l'Homme, et à Sousse, Mustapha Ben Sma, commerçant et membre actif de la société civile. Y a-t-il des activités programmées par l'Initiative pour les semaines à venir? «Pour le moment, nous nous mobilisons pour nous faire connaître auprès de ceux qui partagent nos orientations et qui veulent se joindre à l'Initiative. Nous envisageons d'organiser une action de pression sur les partis politiques, en premier lieu ceux représentés à l'ANC, en vue de l'adoption d'une Constitution garantissant le caractère civil de l'Etat et pour la fixation d'un calendrier électoral définitif ayant force exécutoire», précise le porte-parole de l'Initiative. Il ajoute : «Plusieurs militantes féministes adhérent à l'Initiative ainsi que des syndicalistes en leurs noms personnels». «Notre objectif, tient-il à souligner, est de faire front commun contre les dangers de l'obscurantisme et du despotisme guettant la Tunisie».