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«Etat minimal»
Ici-bas
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 07 - 2013


Par Abdelhamid Gmati
On comptait, au début de cette année 2013, 14.729 associations, alors qu'elles étaient en 2010, 9 969. Cela veut dire qu'avec la liberté d'expression, la liberté d'entreprendre s'est aussi développée. Sous l'ancien régime, pour nombreuses qu'elles pouvaient paraître, les associations étaient limitées non seulement dans leurs ressources financières mais aussi dans leur liberté d'entreprendre. Aujourd'hui, elles agissent dans tous les domaines et dans toutes les régions. Cela dénote une volonté de la société civile, c'est-à-dire le peuple dans toutes ses composantes, de participer et d'intervenir dans la vie publique. C'est là un acquis important, qui a pour conséquence, à plus ou moins long terme, de limiter l'hégémonie de l'Etat-providence qui avait tendance à tout contrôler et à s'immiscer dans la vie des citoyens jusque dans leurs chambres à coucher. Ces associations s'investissent dans tous les domaines, sanitaire, culturel, philanthropique, humanitaire, économique, social, professionnel... Il y a celles qui portent assistance aux handicapés, aux personnes âgées, aux femmes battues, aux enfants déshérités...Celle qui veut dynamiser un festival (Dougga) et sa région.. Celle qui aide à la création d'emplois dans les régions... Celles qui luttent contre le manque d'eau dans différentes régions...Celles qui veulent soutenir les agriculteurs...Et puis, il y a celles qui veulent lutter contre la faim. Pour le mois de Ramadan, nombre d'associations veulent distribuer des repas aux plus démunis.
Là, on assiste à l'avènement d'un « Etat minimal » (ou minimaliste), cher aux capitalistes les plus acharnés, soucieux de limiter les responsabilités de l'Etat et de le désengager de ses obligations sociales. Les pouvoirs actuels dans notre pays semblent jouer le jeu et se débarrassent sur certaines associations de ses devoirs les plus élémentaires. Par contre, là où la société civile (et toutes les composantes de la vie politique) devrait avoir droit de regard, on la tient éloignée. Ainsi, les nominations dans les différentes associations se font-elles en catimini et dans l'omerta la plus totale. Ainsi, engage-t-on le pays dans un endettement très controversé. Ainsi, on rompt des relations avec d'autres pays, on cède des sociétés et des biens publics à des parties étrangères sans aucune consultation et dans l'ombre.
Mais le travail des associations obéit-il à la loi et est-il viable? Au début du mois de juin, le gouvernement émettait un communiqué dans lequel il rappelait aux associations les exigences de la loi (la loi 88/2011). Une étude réalisée par l'Observatoire ILEF révèle que « près de la moitié des associations en Tunisie ne se conforment pas aux objectifs proclamés dans leurs statuts et exercent des activités déguisées et complémentaires, voire contraires à leur vocation initiale ». Il y est affirmé que 19% des associations caritatives et à caractère religieux exercent des activités différentes de leurs objectifs. En clair, ces associations jouent sur la religion pour récolter des dons (certaines bénéficient d'aides étrangères, notamment de pays du Golfe) et les distribuer en faisant passer des messages politiques. En somme, ces associations militent pour le mouvement islamiste au pouvoir, et sont en campagne électorale. Une dirigeante de l'association « Femmes, montrez vos muscles» qui se consacre à la création d'emplois dans les régions, témoigne dans un quotidien de la place : «Nous avons usé de tous les moyens pour contacter les autorités (ministres, délégués, gouverneurs) pour venir en aide à ces régions mais en vain, toujours pas de réponse». Le délégué de Foussana (Kasserine), par exemple, n'intervient que pour les militants de son parti au pouvoir.
Ceux qui on fait la Révolution voulaient de la dignité, de l'emploi, la non-marginalisation. Il est clair que ces exigences sont oubliées. On se lance dans la distribution d'aumônes conditionnées et dans la recherche de voix pour les prochaines élections.


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