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Duo de choc !
BOUCHNAQ ET GHARSA OUVRENT LE FESTIVAL DE LA MEDINA
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 07 - 2013

L'entente entre les deux artistes a dépassé le seuil de l'harmonie, de la symbiose ou de la communion : c'est de l'empathie en profondeur. Quel charme ! Quelle beauté ! Quelle séduction !
Jamais, au grand jamais le Théâtre municipal de Tunis et son public n'ont à ce point tangué, vibré, gigoté. C'était fort. C'était très fort. A telle enseigne qu'eux-mêmes, les deux maîtres, contaminés par un public hypnotisé, n'ont pu, sur scène, se retenir de se déhancher d'extase, de magie, d'euphorie. C'était fou. Fou ! Au grand bonheur de la musique tunisienne qui s'en est trouvée ennoblie, sublimée et – pardon ! – déifiée. Jusqu'à nouvel ordre – et une nouvelle génération –, la scène artistique en Tunisie n'a pas encore accouché de deux enfants terribles de la trempe de Zied Gharsa et de Lotfi Bouchnaq. Ces mordus de musique arabe ont affolé leur public jusqu'à la transe. Incroyable cette soirée d'ouverture, avant-hier, du festival de la Médina !
Oui,... mais par où commencer ?... L'orchestre ?... Il était... plus que parfait, avec un génial Abdelbasset Msahhel au violon, un grand Slah El Manaâ à la flûte, Abdelhakim Belgaïed, un maestro, au luth, Raouf Mach'hour, un virtuose, à la percussion, et tous les autres, évidemment, sans lesquels rien n'eût pu réussir. Un orchestre à faire chavirer le cœur par tant de professionnalisme, de jeu raffiné.
La soirée commence par une wassla sur le mode Sika et le rythme b'taihi, «Imlê wasqini» (verse et sers-moi), soit un des muscs du malouf tunisien. Entre les deux hommes, s'établit un dialogue où, déchaînées car envoûtées, les cordes vocales de l'un donnent la réplique à l'autre dans un enchaînement superbement concerté. On n'en revenait pas par tant de délice, de succulence.
Le ton, ensuite, est donné au maître Bouchnaq qui va interpréter une superbe «Ileh el koun» (Dieu de l'univers) de l'incomparable Riadh Sombati — chantée par Souad Mohamed et merveilleusement reprise par Amina Fakhet —, tombant à point nommé avec ce mois saint. Qu'en dire ? Faut-il commenter la dextérité, le génie musical d'un Lotfi au faîte de sa forme, sur le toit de la musique arabe ?
Le relève aussitôt cet autre phénomène de la chanson tunisienne : Zied. Il nous sortira un tube à faire pâlir de jalousie le plus délicieux de tous les délices tunisiens réunis : «Khadaâni, dharabni ezzamên w'wjaâni» (M'a trompé, m'a battu, le sort, et m'a fait mal). Là, on se sentirait bien dans un temple, disons un mausolée où une troupe de Issaouia s'apitoie, non sans cette exaltation spirituelle qui est la sienne, sur l'être cher perdu ou ayant rompu les amarres sans dire adieu. Tout à fait dans son élément, c'est-à-dire son registre privilégié, Zied se pâme, s'extasie, s'enivre (pardon) de paroles si profondes et douloureuses que même un cœur d'airain peut s'en blesser.
Retour au malouf avec un baroual « Ya Mawlay » relayé par la fameuse «Ya chêghla bêli» que se dispute avec ravissement le duo jusqu'à faire gigoter de bonheur et la bonbonnière et son ‘‘contenu''.
La leçon de Bouchnaq
Spécialiste indiscutable des longs et subtils mawels, Lotfi, sans ambages, sans mâcher ses mots ni chercher à les édulcorer, paye d'audace et administre aux hommes politiques la plus belle leçon que jamais politique n'ait entendue : « Prenez le pouvoir ! Occupez les sièges ! Amassez les fortunes ! Mais, de grâce, laissez-nous notre patrie !! ». Pas tout. Il surenchérit : «Mais demain, que diriez-vous entre les mains du Créateur ? Y avez-vous seulement songé ?!... ».
D'une délectation à l'autre
Et derechef avec la coqueluche Gharsa gratifiant l'assistance d'une adorable «Hobbek, kam îyarou» (ton amour, c'est combien de carats), une délicieuse chanson de Samir Agrébi. La soirée finit sur quelques chansons du répertoire de Hédi Jouini que le public ovationne à tout rompre. Fini ?... Mais non ! Impossible de terminer sans un cadeau pour cette assistance restée le souffle coupé une veillée durant. Les deux monstres de la chanson tunisienne interprèteront – ensemble – «Rytek mê naâref wyn» puis l'incontournable «El Mêguyess».
Conclusion ?... Nous ne voyons qu'une seule : maintenant, nous savons qui sont les grands maîtres de la chanson tunisienne...


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