En sillonnant plus de 1.000 km de côtes à pied en 24 jours, quatre étudiants tunisiens âgés de 23 à 24 ans ont voulu rendre compte d'une Tunisie belle et accueillante. Ils ont parcouru 45 km en moyenne par jour, nagé chaque jour dans une plage différente de Zarzis à Tabarka, bravé un soleil de plomb, traversé des forêts en pleine nuit et réussi à dépasser certaines peurs. Et à chaque étape franchie, les quatre aventuriers, Mohamed Larbi Bouchoucha, Mohamed Ben Amor, Fawzi Habassi et Majdi Ben Oueghrem, ont partagé leur expérience en images sur les réseaux sociaux. Baptisée Tab7ira 4 Tunisia (baignade pour la Tunisie), l'initiative vise à promouvoir le tourisme intérieur, en faisant connaître les plages du pays auprès du grand public. Plusieurs faits anecdotiques ont jalonné la traversée. Mais le plus marquant souvenir pour Mohamed Larbi, initiateur du projet, c'est la bonté «incroyable» des gens rencontrés tout au long du parcours. Partout où ils allaient, des inconnus les accueillaient chez eux. A Monastir et à Menzel Temime par exemple, des habitants ont attendu les vadrouilleurs avec des gâteaux pour fêter avec eux l'anniversaire de Mohamed Larbi puis celui de Fawzi. Bien qu'ils n'étaient pas très confiants pour leur sécurité au départ, les randonneurs n'ont finalement vécu aucun incident durant leur traversée. «Est-ce dû au hasard ? En tout cas le pays nous a paru sûr, même s'il faut toujours prendre ses précautions», relève Mohamed Larbi. Les quatre amis n'ont eu peur qu'une seule fois. Sur leur route, près de Jbeniana, un homme d'apparence louche est venu à eux. «On a tout de suite pensé qu'il allait nous causer des problèmes. En fait, il voulait nous inviter à manger chez lui. Comme quoi, il ne faut pas juger les gens sur leur apparence !». Bagage encombrant Entre la torche, les sacs de couchage, la tente pour quatre, l'eau, la bsissa et la vieille carte routière, le bagage le plus encombrant aura été la caméra et son trépied. «A cause de ça nous avons été interrogés pendant une bonne heure dans un poste de police après une longue journée de marche. L'agent qui nous a interrogés avait du mal à croire que nous étions de simples étudiants partis à l'aventure. Au final, il nous a empêché de camper dans la région», témoigne Mohamed Larbi. Les petites déceptions et les blessures physiques, pour certains, n'ont pas empêché les quatre étudiants de profiter de la mer du nord au sud. Un seul regret, confie Mohamed Larbi, celui de voir, dans la région de Gabès, un littoral en partie détruit par les activités industrielles. L'équipe envisage de mener d'autres projets «pour la Tunisie», et l'environnement sera certainement au cœur de l'une de ses futures actions. «Maintenant que j'ai pu réaliser un rêve, je n'ai plus peur d'en réaliser d'autres», affirme le jeune homme. M.D. NB : Pour découvrir les plages de Tunisie, rendez-vous sur le site Tab7ira 4 Tunisia sur facebook.