LTDH et FTDES : appel à un Congrès national pour les droits, les libertés et la démocratie    Divorce à l'amiable : Bientôt possible chez le notaire en Tunisie ?    Un Tunisien à la tête de la Fédération panafricaine des experts comptables    Fiscalité des Tunisiens à l'étranger : Ce que dit la législation tunisienne    L'Allemagne entre recomposition interne et responsabilité européenne : les enjeux d'un mandat fragile    L'utilisation des lettres de change a augmenté... : Peut-on réellement compter sur ces moyens de paiement en Tunisie ?    Tunisie : Ariana célèbre sa 29e édition du Festival des Roses du 09 au 25 mai 2025    Apple se dirige vers le lancement de son premier iPhone pliable à cette date    Le message poignant de la fille de l'activiste emprisonnée Saloua Ghrissa    L'arrivée de Xi Jinping à Moscou perturbée par des drones ukrainiens    "Les Enfants Rouges" de Lotfi Achour doublement primé au Festival de Malmö en Suède    Fathi Triki présente "Philosopher en terre d'islam" à l'IFT ce jeudi 8 mai    Projet d'aménagement de l'entrée sud de Tunis: Le taux d'avancement des travaux a atteint 70 %    La Chambre Tuniso-Espagnole trace sa feuille de route pour 2025    Tunisie Autoroutes : 5 grands chantiers en cours et jusqu'à 7 nouveaux postes de péage d'ici fin 2025    En vidéo : La MAE Assurances poursuit son engagement pour l'innovation et annonce la 2e édition du MutualHack    Les ouvrières agricoles manifestent à l'avenue Habib Bourguiba    À ce jour, aucune nouvelle taxe n'a été établie entre la Tunisie et la Libye    Sfax privée d'électricité ce dimanche : voici les zones concernées    Une Ecole thématique en Microélectronique à l'INSAT    Evadés de Mornaguia : le procès des terroristes impliqués dans un braquage bancaire reporté    Alerte aux pèlerins : Achetez votre coupon de sacrifice uniquement auprès des autorités agréées    Météo : Pluies parfois intenses attendues l'après-midi sur les régions ouest du nord et du centre    Les aéroports de Sfax, Tozeur, Gafsa, Tabarka et Gabès offrent un accès gratuit au Wifi    Parlement des prêts ? Samir Abdelhafidh répond aux critiques par les chiffres    Le déficit commercial américain atteint un niveau record en mars    Usurpation d'identité : un faux agent de la STEG arrêté à Mahdia    Crise Inde-Pakistan : Israël soutient New Delhi, l'ONU et la Chine appellent à éviter une guerre    Les Etats-Unis envisagent d'expulser des migrants vers la Libye    Paris Saint-Germain – Arsenal : heure du match et chaînes de diffusion    Tensions accrues entre l'Inde et le Pakistan : des dizaines de morts et de blessés    Affaire "Complot contre la sûreté de l'Etat 2" : Le tribunal reporte l'audience et rejette les demandes de libération    Tunisie : Sauver le quartier consulaire, un enjeu économique autant que culturel    Décès de Fathi Ennaïfar : l'ingénieur polytechnicien, le poète, et le soufi    Enseignement supérieur : deux nouvelles institutions en préparation à Médenine    Festival « Thysdrus » : El Jem célèbre les romains ce week-end    Masters 1000 de Rome : Ons Jabeur espère rééditer son exploit de 2022    Natation : la Tunisie accueille le 8e Open Masters avec 18 pays représentés    Par Habib Ben Salha : La Bsissa prend la route de l'UNESCO    ES Sahel : soutien à Ben Amor après une violente agression à Sousse    Retailleau durcit les conditions d'accès à la nationalité française    Youssef Mimouni condamné à deux ans de prison    Sami Mokadem : la 39e édition de la Foire du livre était un échec !    Kaïs Saïed : il faut ouvrir la voie aux recrutements, une fois l'administration débarrassée des infiltrés    Volley-Coupe de Tunisie: L'Espérance ST rejoint l'Etoile du Sahel en finale    L'EST remporte le classico : Ces petits détails....    Classement WTA : Ons Jabeur chute à la 36e place après son élimination à Madrid    Gymnastique rythmique : la Tunisie en lice au Championnat d'Afrique au Caire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Accusations, violence et trahison
Réunion à l'ANC
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 09 - 2013

Invectives, menaces et grande gesticulation, sans oublier la théorie du complot, ont truffé les interventions des élus
Hier, en fin de matinée, s'est tenue une séance parlementaire, dite consultative, rassemblant presque la plupart des élus, hormis ceux qui se sont retirés et quelques présidents des groupes parlementaires majoritaires, dont l'absence a été relevée.
Le rendez–vous est donné dans la salle de l'ancien bâtiment du palais du Bardo. Et justement, le lieu avait acquis, à travers le prisme de la crise que traverse l'ANC, une formidable charge symbolique. Devait-on oui ou non rester dans la petite salle, presque en cachette ? Ou bien forcer la lourde porte de la plénière et signer, par cet acte violent, une contestation forte, voire une dissidence à l'encontre de l'autorité de Ben Jaâfar.
Le président de l'Assemblée, en étant absent, avait capitalisé hier à lui seul une bonne partie des discussions houleuses qui ont basculé rapidement vers des polémiques tapageuses. On contestait sa décision unilatérale de suspendre les travaux de l'ANC, on l'accusait même d'abandon de poste et de trahison de la mission qui lui est impartie. Ben Jaâfar aurait alourdi son dossier par la fermeture de la grande salle.
Au beau milieu du débat, non encore tranché, Azad Badi, du mouvement Wafa, annonce l'impossibilité de migration vers la coupole, puisque, dit-il, en lisant un billet qu'il vient de recevoir, elle est fermée à clef, suite à la décision du président. Grande agitation dans les travées, appel à un passage en force, tant et si bien que le bouillonnant député nahdhaoui Néjib Ben Mrad cria, en se levant brutalement de son siège : «Ici ce n'est pas la maison de son père », visant le président de l'ANC (sic).
Accusations, invectives, menaces et grande gesticulation, sans oublier la théorie du complot, ont truffé les interventions des élus, pour empoisonner l'atmosphère d'une réunion longue et agitée qui a duré près de quatre heures. A côté de Ben Jaâfar sur le banc des accusés se trouvait en bonne place le mouvement Ennahdha, qui est accusé, au mieux de perdre ses repères, au pire de déloyauté, en oubliant ses vrais alliés, en s'adonnant à des tractations dans des chambres closes, avec ses propres ennemis, les rcdistes, ceux contre qui le peuple s'est révolté.
Ces alliances contre nature
Certains députés indépendants, d'autres du courant «Mahaba» (ex-Aridha), et du mouvement Liberté et dignité, du CPR, actuels et démissionnaires, ont été particulièrement virulents à l'adresse des députés qui se sont retirés, et de facto, en situation d'illégalité, qu'il faut ignorer et reprendre les travaux, mais également à l'adresse du parti islamiste au pouvoir. Ennahdha a été plusieurs fois accablé, à cause de ses nouvelles alliances contre nature, «qui ne font que confisquer la volonté du peuple». L'Ugtt n'a pas été épargnée, de son côté, ce médiateur non équitable, «rallié scandaleusement à une partie au détriment d'une autre», selon les détracteurs, ni les puissances étrangères qui osent interférer dans les affaires internes du pays.
Dans ce brouhaha, certains élus, connus pourtant par le passé par leur intransigeance, à l'instar de Walid Bannani, appelaient à l'apaisement, au débat. Jamel Touir, d'Ettakatol, invoquait, de son côté, la patience et la retenue jusqu'à aujourd'hui, puisque Ben Jaâfar donnera un discours à la nation. «Ecoutons-le, d'abord», s'adressa-t-il à ses collègues.
Des appels ignorés, rejetés, voire violemment critiqués. La tendance dominante était au combat frontal. Tahar Hmila, Amor Chetoui et Samia Abbou avaient proposé, to de go, de tenir une séance d'ouverture et de nommer Tahar Hmila (le député le plus âgé), président, comme le stipulent les articles 26 et 27 du règlement intérieur. «L'Etat souffre de ce vide institutionnel. Et si le pays était attaqué par Israël, ou par un pays voisin, alerte-t-il, que peut-on faire ? Qui va prendre des décisions ?», s'écriera l'autopressenti Tahar Hmila.
La surenchère était au rendez-vous et les esprits chauffés à blanc. Il est clair que dans cette phase délicate que vit la Tunisie, les élus de certains courants se sont sentis écartés d'un revers de la main des véritables enjeux régentés par les acteurs politiques majeurs. D'où l'extrême virulence du lexique et la violence presque physique de la réunion. Nous avons assisté à des plénières très violentes, hier le ton était différent, ce n'est plus un combat politique ou sociétal musclé, mais plutôt une lutte pour la survie. Des groupes entiers ont senti, à tort ou à raison, que la présente redistribution des cartes s'est faite sans eux.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.