La Palme de Tozeur évoluera sans pression après-demain devant le leader clubiste «Nous mesurons parfaitement les difficultés qui nous attendent, constate l'entraîneur Lotfi Kadri. Toutefois, nous n'aurons rien à perdre dans l'affaire et nous évoluerons sans complexes. Au fond, quel que soit le résultat, nous serons satisfaits», insiste-t-il. Certes prétendre que le coup est jouable relèverait quelque peu de la prétention tant le jeune coach se veut réaliste en ce sens où il mesure parfaitement la différence de classe et de métier entre les deux formations. Mais soit ou jamais! «Je vais pouvoir récupérer Abdessalem Bouhouch, Slim Bacha et Naoufel Youssefi. Pour la première fois, je pourrai aligner mon onze type ou presque. Jusque-là, j'ai dû titulariser à l'axe central de la défense Hamza Zakkar, un latéral, en association avec Oussama Omrani. Il y a également Fakher Mansouri, Wael Hadfi et Fahd Chagra que nous pourrions par la suite récupérer. L'ancien latéral du ST et de l'ESS n'a participé avec nous qu'à onze séances d'entraînement. L'un de mes premiers soucis a d'ailleurs trait aux délais d'arrivée de certains joueurs. Imaginez un peu que Fahd Chagra n'a signé que le 11 septembre, dernier quelques heures seulement avant la clôture du mercato. Idem pour Fakher Mansouri», déplore Kadri qui n'a pas non plus oublié dans quelles conditions pénibles a démarré la préparation d'avant-saison : «Nous étions alors en plein mois de Ramadan : en plus de la chaleur, les joueurs manquaient de sels minéraux. D'ailleurs, durant les deux premières sorties, nous avions évolué par 43 degrés. Notre pelouse, en tartan, était fumante lors du nul (1-1) face à la JSKairouanaise. Le tartan, c'est du caoutchouc. Cette matière a horreur des températures élevées. Heureusement qu'il y a la trêve qui arrive après notre sortie de dimanche à Radès. Dès la reprise, le mercure sera nettement plus clément. En contrepartie, cette pause forcée risque inévitablement d'engendrer un manque de continuité, une baisse de rythme et un déficit d'automatismes. C'est l'accumulation insensée de ces trêves intempestives qui a paralysé nos internationaux face au Cap-Vert. De plus, la concentration n'est plus la même dans un match amical. Bref, rien ne remplace la compétition», analyse le patron technique du club du Djerid. «Vingt minutes de défaillance» S'il considère que la Palme est dans les normes avec deux points en deux journées, et que ce n'est qu'à partir de la 6e ou 7e journée que le championnat commencera réellement lorsque sonnera l'heure des confrontations face aux concurrents directs pour le maintien (OB, CSHL, SG, EGSG...) Lotfi Kadri n'en relève pas moins toute l'étendue du fossé séparant la division d'élite de la Ligue 2 d'où viennent les «Vert et Jaune». «Ici, il y a beaucoup plus de rigueur et de discipline tactique. Quoique menée au score et nettement mise en difficulté, la JSK n'a pas abandonné dimanche dernier son schéma et son organisation», regrette Lotfi Kadri.