Arrestation de trois hommes et d'une étrangère, tous niqabés La mort de six agents de la Garde nationale tombés en martyrs lors d'affrontements avec des terroristes armés à Sidi Ali Ben Aoun, a fait l'effet d'une onde choc dans le gouvernorat de Kairouan. Toute la population est abasourdie devant ces crimes odieux qui étaient prévisibles vu la décomposition de la vie politique, le dilettantisme et les querelles partisanes. Tout le monde a les nerfs à fleur de peau. Dans les cafés, dans les souks et dans les différentes administrations, on ne parle que de ces actes ignobles et des groupes armés qui ont infesté notre pays. Et dans plusieurs délégations, des centaines de personnes représentant la société civile, des syndicalistes, des étudiantes, des militants politiques et des employés sont sortis spontanément dans les rues exigeant la démission du gouvernement et scandant plusieurs slogans anti-Ennahdha. Riadh Methnani, jeune fonctionnaire à Bouhajla n'arrive pas à retenir ses larmes: «Je n'arrive pas à comprendre comment après les attaques terroristes de Goubellat, on n'a pas pris les précautions nécessaires, la logistique matérielle adéquate et la mobilisation de brigades de renforts professionnels ? Ainsi, on aurait évité la mort à ces jeunes gardes qui se sont rendus à Sidi Ali Ben Aoun à visage découvert, lors d'une opération à risque...» Collecte de dons pour acheter des casques et des gilets pare-balles Notons qu'un grand nombre d'enseignants ont décidé de collecter des dons pour acheter des casques et des gilets pare-balles afin de les offrir aux forces de sécurité, en signe de solidarité. Il va sans dire que dans cette atmosphère inquiétante, les contrôles se sont renforcés sur toutes les routes du gouvernorat. C'est ainsi que les forces sécuritaires ont réussi à arrêter une voiture de location et une camionnette dont les quatre occupants (trois hommes et une femme française) portaient le niqab et les fouilles entreprises par une brigade de la Garde nationale ont permis de trouver en leur possession trois appareils talkie-walkie, deux ordinateurs portables et des CD de propagande religieuse. Une enquête est en cours pour essayer d'arrêter un cinquième suspect qui leur a fourni les moyens de transport dont un est tombé en panne, ce qui a facilité leur arrestation.