Un bien pour un mal ? L'équipe de Tunisie prend ainsi sa défaite d'avant-hier face au Japon (2-1) En terminant à la deuxième place du groupe D, derrière le Japon qui «ressemble à un Barça en miniature», selon les dires du sélectionneur Abdelhay Ben Soltane, elle évite de la sorte la Côte d'Ivoire, mais tombe sur l'Argentine, le Canada ou l'Iran. Au lieu de disputer son huitième de finale lundi après-midi, elle va bénéficier de 24 heures supplémentaires de récupération et ne jouera que mardi prochain, le soir. Mais elle perd au change sa «permanence» à Al-Charjah où elle avait établi son quartier général depuis le début du tournoi pour un court transfert d'à peine quelques minutes par avion vers l'émirat de Dubaï. Au-delà du score final, le coach national se réjouit d'avoir donné du temps de jeu aux doublures, en laissant au repos le gardien Ben Hassen et les Akrout, Hmid, Sahraoui, Naghmouchi, Abboud (entré dans le dernier quart d'heure, Belarbi...). Il aura pour ainsi dire récompensé des joueurs qui ont effectué le long chemin éliminatoire et la non moins exigeante phase de préparation en leur permettant de savourer, eux aussi et en tant qu'acteurs, les délices d'une phase finale de coupe du monde. «Un bien pour un mal» «Le score en lui-même ne me dérange pas trop quand bien même j'aurais aimé obtenir le nul, nous confiait hier le patron technique des moins de 17 ans. Au risque de vous étonner, je priais même afin que nous n'inscrivions pas un deuxième but, alors que nous menions au score. Tactiquement, nous étions très bien en place. Nous avons "arrêté" la nation la plus forte pour ne céder que dans les trois dernières minutes. Par rapport à l'euphorie qui nous habitait, il n'est pas mauvais de redescendre sur terre», ajoute-t-il. Un nul, hier soir, de l'Argentine pourrait changer la donne. Ce serait alors l'Iran qui se dresserait sur le chemin des nôtres. «A priori, ce sera l'Argentine sur laquelle nous avons un certain ascendant psychologique, puisque nous l'avions tenue en échec (2-2) à Marbella en septembre, aux stages d'Espagne, alors que nous jouions à dix durant plus d'une mi-temps. Nous voudrions coûte que coûte éviter la Côte d'Ivoire. L'été dernier, elle nous avait battus et fait match nul, en amical à Tunis. Une grosse bagarre s'était alors déclenchée parce que les Eléphants abusaient d'agressivité. D'ailleurs, ils ont commis une agression gratuite sur Chamseddine Samti. Et puis, la journée supplémentaire de repos ne sera pas de trop pour espérer récupérer nos blessés Firas Belarbi et Marouène Sahraoui. Contre des Japonais qui nous ont fait beaucoup courir, notre déficit au niveau de la gestion des matches rapprochés a éclaté au grand jour. Notre manque de compétition a été payé sur la fin. En tout cas, en jouant notre huitième de finale le soir, et pas l'après-midi, nous évitons la chaleur et le fort taux d'humidité. J'espère en tout cas que nos calculs vont s'avérer judicieux», conclut Ben Soltane qui devait superviser hier l'Argentine, le probable adversaire des siens. Un client qu'il connaît déjà suffisamment.