C'est la vie en rose pour le SG, auteur d'un début de parcours ébouriffant Même le plus optimiste des supporters de la «Stayda» ne pouvait songer à une aussi divine surprise : une méritoire place de dauphin avec 7 points pour deux victoires et un nul, un jeu flamboyant et un état d'esprit remarquable. Un peu dans la continuité d'une surprenante première partie de la saison dernière. A la différence que cette année, ce n'est plus la réussite de la débrouille, mais plutôt un travail méticuleux entamé très tôt, l'été dernier. «Nous avons été l'un des premiers clubs à se remettre au travail après une courte pause réparatrice; nous avons également effectué le plus grand nombre de rassemblements. Il y a au sein du club une nouvelle dynamique telle que, pour une fois, les dirigeants et le staff technique se trouvent sur une même longueur d'ondes», se plaît à rappeler à chaque occasion l'entraîneur Chiheb Ellili. Son effectif a inscrit huit buts, ce qui en fait la meilleure ligne d'attaque. D'ailleurs, le choc de dimanche prochain contre le Club Africain, leader de la compétition, reste à certains égards inédit, sinon inattendu. Qui aurait en effet misé en début de saison sur un tel sommet pour la première place? Renaissances Cet effet de surprise ne peut toutefois être durable d'autant que les «Vert et Blanc» ont suffisamment fait parler d'eux. La fraîcheur, l'envie et l'abnégation dont ils ont fait preuve jusque-là sont unanimement saluées par les puristes. «Deux éléments tirent notre équipe en avant et bonifient son jeu : Saâd Béguir et Aliou Cissé. Ils pourraient être les grosses révélations de la saison. Sans oublier Chedly Gherab dont la contribution reste précieuse», avançait le technicien originaire des îles Kerkennah bien avant que son équipe ne défraye la chronique. Il peut se réjouir aujourd'hui de la renaissance de certains éléments. A leur arrivée dans le Sud, les Mohamed Ali Slama, Mohamed Amine Ben Ismaïl, Ayoub Kramti... se trouvaient en plein doute. Le Stade Gabésien leur a servi de territoire favorable pour rebondir. Il n'y a d'ailleurs qu'à voir le sens du but retrouvé par l'enfant de l'Espérance de Zarzis, lequel végétait sur le banc des remplaçants de l'Espérance de Tunis. Slama a démontré qu'il a toujours un appétit féroce. Mais il n'y a pas que les attaquants à avoir retrouvé des couleurs. La charnière centrale Akram Ben Sassi-Ali Hammami, qui avait composé un duo à l'Olympique de Béja, donne maintenant de sérieux gages de sécurité. En plus de Hamza Zakkar qui apporte sa puissance physique et la qualité de son jeu aérien. Maintenant, les Stadistes du Sud ont tout intérêt à ne dénaturer ni leur jeu ni leur identité. Ils veulent garder la cohérence de leur démarche pilotée par Chiheb Ellili. Mais cela ne leur réussira qu'au prix d'une volonté constamment vive : «C'est là notre atout le plus précieux sans lequel nous n'irions nulle part», insiste le coach gabésien. Surtout si ses hommes évitent de se mettre trop de pression.