Prendre l'adversaire de court, contrer les balles aériennes, la sélection aura à bien gérer ce match. Ce que nous ressentons avant le match décisif Cameroun-Tunisie est unique : on est confiant, on est préoccupé, on est encore hyper content de la prestation de l'aller contre le Cameroun, on est aussi frustré de ne pas avoir marqué à Radès. On se dit que quel que soit le résultat du match retour, on sera toujours fier de cette sélection. Mais, en même temps, nous serons très déçus si, par malheur, nous ne sommes pas qualifiés au Mondial. Et même quand vous jouez bien, cela ne fera qu'amortir le choc de l'élimination. Rien ne remplacera le goût d'aller au Brésil même si on livre un mauvais match. On passe de l'euphorie du match aller au stress du match retour. Cette fois, Krol et ses joueurs auront à gérer un autre match plus difficile, plus stressant et à la devise différente. Casse-tête défensif Ce sera un autre match. La pelouse sera moins praticable que celle de Radès. Nous ne serons pas, a priori, en mesure de poser la balle et de jouer court. Les derniers matches du Cameroun à domicile montrent bien que les équipiers de Chedjou optent pour le jeu direct et aérien. Les balles arrêtées constituant alors une arme incontournable pour notre adversaire. Ce qui nous inquiète le plus, c'est l'absence de Alaeddine Yahia. Costaud, intraitable sur les duels aériens, ce joueur va laisser un grand vide en défense. Et face à un Cameroun qui joue bien les centrages, ça va être dur, très dur. Ne pas encaisser Sur ce genre de parties, un but à l'extérieur vaut de l'or. Par contre, si le Cameroun est mené au score, le scénario sera pénible à gérer. Stade en plein ébullition, joueurs super- motivés, et moral touché. Au pire des cas, prendre un but est quelque chose qu'on peut rattraper, mais 2-0, le coup sera fatal. Trois ou deux milieux récupérateurs? Ben H'tira ou Chikhaoui? Chermiti ou Akaïchi à la pointe de l'attaque? Tant de questions, tant de plans de jeu devant Krol. Le plus important, c'est de savoir gérer mentalement ce match. Et surtout croire que c'est un match qui n'a rien à voir avec celui de Radès.
