En ouverture, un film syrien : «Retour à Homs» de Talel Dekri Du 20 novembre au 1er décembre à la ville de Rembrant, se tiendra le «Festival international du film documentaire d'Amsterdam». Il s'agit du plus grand festival mondial du film documentaire. Il fut créé en 1988 et se tient depuis au centre d'Amsterdam. Le but de l'IDFA est de promouvoir la création de documentaires et de les présenter au plus large public possible. Il commença de manière modeste puis grandit, présentant maintenant plus de 250 films, sur une période de onze jours à un public de plus de 125 000 personnes. Et pourtant, le gouvernement néerlandais a opéré de sérieuses coupes budgétaires dans le domaine culturel. Mais si ce festival - (moins dépendant des subventions publiques) - tient bon, c'est grâce à son Fonds Bertha déstiné à soutenir les réalisateurs de pays émergents mais qui pourrait bien disparaître un jour s'il se met à puiser dans ses réserves. Toutefois et au-delà de ces considérations, ce festival est aussi la plus grande plateforme des premières mondiales de documentaires ,340 films et projets transmédias répartis en près de vingt catégories dont neuf en compétition. De la boîte de production new-yorkaise à la télévision australienne, en passant par les distributeurs, consultants et réalisateurs. Mais le cinéma arabe n'est pas absent de la cette grande fête. Voici les films les plus en vue et qui font partie de la sélection. «Arab American» est parmi les films les plus attendus à Amsterdam. Le film qui fera sa première mondiale dans l'arène hollandaise est réalisé par Oussama Alshaibi (américain d'origine arabe) et c'est un documentaire de 56 minutes. Le réalisateur est né en Irak mais a grandi aux Etats-Unis. Cela fait de lui un Arabe Américain mais qu'est-ce que ce terme signifie réellement ? Quelle réaction peut provoquer un Américain avec une apparence arabe ? Oussama se pose plusieurs questions sur l'identité aujourd'hui et découvre à quel point les préjugés racistes ont la peau dure. Parmi les films attendus également et qui fera l'ouverture «Retour à Homs» du syrien Talal Dekri. Tourné entre août 2011 et août 2013, il s'agit d'un portrait remarquablement intime d'un groupe de jeunes révolutionnaires dans la ville de Homs. Deux jeunes hommes qui se transforment brutalement en insurgés armés. Les protagonistes sont Basset, gardien de but de l'équipe nationale syrienne, et Oussama activiste des médias et cameramen. Mais voici qu'un pays peu habitué à ce genre de festivals est sélectionné : le Yémen. Le film est intitulé «Le Mulberry House» de Sara Ishaq qui raconte son histoire personnelle. Moitié Yéménite et moitié Ecossaise, elle est revenue au Yémen lors des manifestations contre le régime autoritaire du président Saleh pour renforcer les liens avec sa famille. On mentionnera également le documentaire de l'Algérien Abdennour Zahzah qui décrit la vie pénible des villages longés par le fleuve «Oued Ellebir» qui ramène les déjections de l'usine Nestlé haut perchée dans la montagne . Un voyage émouvant dans ces mini-sociétés qui donnent une autre image de l'Algérie.