Une paralysie presque totale a frappé de plein fouet tous les services administratifs du gouvernorat La tension est montée d'un cran au siège du gouvernorat de Sfax. La nomination de quatre nouveaux responsables à l'administration centrale du gouvernorat a suscité la réaction des syndicalistes. Des nominations jugées partisanes, selon le secrétaire général du syndicat des agents et fonctionnaires du gouvernorat. Ce même responsable syndical a appelé le gouverneur de la région à annuler cette décision pour ne pas obliger le syndicat à entreprendre de nouvelles actions de protestation. Il a exhorté le gouverneur à promouvoir davantage le dialogue au sein de l'administration, notamment en matière de prise de décisions relatives au bon fonctionnement des différents services. En revanche, un haut responsable du gouvernorat de Sfax a signalé que le gouverneur a le plein droit de nommer de nouveaux responsables au sein de son administration. C'est l'essence de ses prérogatives. Ce climat tendu qui s'est installé depuis mardi dernier a été marqué essentiellement par un comportement violent de la part de certains syndicalistes qui ont empêché le gouverneur de rejoindre son bureau et de quitter le siège du gouvernorat. Les discussions qui ont lieu à l'enceinte du siège du gouvernorat entre gouverneur et protestataires ont duré toute la nuit de mardi à mercredi. Le gouverneur n'a pu rejoindre son domicile qu'à une heure tardive. Ainsi, une paralysie presque totale a frappé de plein fouet tous les services administratifs du gouvernorat. La situation semble être bloquée puisque le nombre des protestataires a augmenté, hier, de manière considérable pour toucher l'ensemble des agents et fonctionnaires de cette administration. Nommé, il y a à peine quelques semaines, le nouveau gouverneur est appelé à trouver une solution à cette crise qui risque de toucher toute la vie économique et administrative de la deuxième ville du pays. Said BENKRAIEM