Une exposition de photographies sous-marines extraites du livre «La Tunisie sous-marine», qui vient de paraître, est actuellement à découvrir à l'extérieur de la municipalité de La Marsa. Entretien avec Selim Baccar, coauteur de l'ouvrage Comment est née l'initiative d'exposer des photos dans la rue à La Marsa? On voulait faire une exposition de photos originale et surtout accessible à tous de manière à toucher le plus de monde possible. Le but est que les gens découvrent les fonds marins tunisiens. L'exposition durera un mois à La Marsa, ensuite elle fera le tour de la Tunisie, de région en région, et à chaque fois, les photographies seront installées dans la rue. Combien de temps vous a-t-il fallu pour prendre toutes ces photos ? Il nous a fallu 4 ans. Le projet a commencé en 2009 avec mon ami français François Brun. Nous avions chacun de notre côté l'idée d'écrire un livre sur les fonds marins en Tunisie. Comme il y a 1.200 km de côtes à explorer, on s'y est mis à deux. On s'est réparti les tâches et on a élaboré un livre ensemble. Le résultat est un ouvrage de 260 pages avec 500 photos et illustrations. Comment les sites ont-ils été choisis ? On a essayé de diversifier le plus possible les sujets abordés, pour que ce soit un livre qui ne s'adresse pas uniquement aux plongeurs mais à tous ceux qui sont curieux de savoir ce qu'il y a sous l'eau. On a choisi des sujets sur la pêche sous-marine : les pêcheries fixes, la pêche au corail et la pêche aux éponges. Il y a également un volet sur la guerre mondiale en Tunisie, parce qu'il y a énormément d'épaves dans les fonds tunisiens. Nous avons en plus présenté différents sites de plongée, du nord au sud, ainsi que les îles La Galite, Cani, Zembra, Kuriate et Djerba. Au terme de cette expérience, que pouvez-vous dire sur les fonds marins en Tunisie? C'est un trésor méconnu. Les fonds marins tunisiens sont très beaux. Ils représentent un potentiel énorme pour le tourisme, mais c'est aussi un espace qui devrait être protégé davantage, parce qu'il y a de plus en plus de pollution et de surpêche. Quel métier faites-vous ? Je suis corailleur de métier et on a aussi une société qui gère deux clubs de plongée. J'ai toujours été passionné par la mer. J'ai commencé à nager dans la mer comme tout le monde puis à faire de la chasse sous-marine. Ensuite je suis devenu plongeur ce qui était une passion au début mais j'ai fini par en faire mon métier. Quel message voudriez-vous passer à tous ceux qui découvriront vos photographies à travers l'exposition ? C'est une exposition à ne pas rater parce qu'elle est inédite. C'est la première fois qu'un tel travail a été effectué en Tunisie. (...) Un dernier message, pour les Tunisiens surtout : la mer il faut l'aimer, il faut la protéger.