L'action se déroulera, d'abord, dans la capitale et pourrait, par la suite, s'étendre aux autres régions du pays. Devant le phénomène des SDF qui ne passe plus inaperçu dans les rues de nos villes et, notamment, la capitale, une idée a vu le jour : la création d'un « Samu-social ». Il suffit de jeter un coup d'œil du côté de la Gare Centrale des trains ou à proximité des autres stations de voyageurs pour constater ces personnes qui ont choisi ces espaces pour dormir ou s'abriter des intempéries. Dernièrement, une convention a été signée entre plusieurs partenaires (l'Union tunisienne de la solidarité sociale, l'Union nationale de la femme tunisienne — Unft- — et le Croissant- Rouge tunisien) et le ministère des Affaires sociales. Le but de cette convention est de créer des structures et préparer un personnel spécialisé pour venir en aide à ces catégories de personnes. L'action se déroulera, d'abord, dans la capitale et pourrait, par la suite, s'étendre aux autres régions du pays. Un travail de prospection doit, auparavant, être fait pour mieux comprendre la situation et donner les moyens aux équipes qui vont se trouver sur le terrain. D'ailleurs, on prévoit la création de deux groupes de personnels. Un premier groupe sera ambulant et comprendra un agent social, un aide-infirmier ou un secouriste et un psychologue. Un second groupe aura pour tâche de collecter les informations sur un numéro vert et coordonner les actions entre les différents intervenants. La particularité de ces équipes est qu'elles vont travailler surtout la nuit. Ce qui demande, en plus, une équipe de soutien qui veillera à leur sécurité. Il est important de noter, aussi, que ce travail de solidarité ne doit pas être un travail de circonstances mais revêtir un caractère pérenne et bénéficier d'une véritable stratégie à court et moyen termes. Les difficultés à rencontrer seront nombreuses d'autant que les participants seront confrontés à des situations complexes puisqu'ils auront des interlocuteurs issus de différents milieux. Il y aura, comme le précisent les termes de la convention, des contrats-programmes qui lieront les parties intervenantes et le ministère. Ce dernier réservera le budget nécessaire et c'est l'UTSS qui, en principe, piloterait l'action. Des listes précises des cas nécessiteux devraient être élaborées afin de mieux cibler les sans-abri et identifier leur situation sociale et familiale. Les services sociaux ont déjà une idée des profils. «Il s'agit, en particulier, des sans-abri qui ont été obligés pour certaines raisons de quitter leurs domiciles et de vivre dans la rue (enfants battus, mères célibataires, handicapés sans soutien familial, anciens prisonniers...) » Les citoyens peuvent apporter leur contribution grâce au numéro vert qui sera mis à leur disposition. C'est eux qui devront aider l'équipe du Samu-social à intervenir à point et à apporter le secours en temps voulu.