Un second souffle au programme national de propreté moyennant 2,3 MD Les terrains encombrés d'El Mourouj 5 ont été les premiers nettoyés par les tractopelles, mardi 26 novembre, dans le cadre de la nouvelle campagne nationale de nettoyage. Selon le directeur général de l'Agence nationale de protection de l'environnement, Kaïs Blouza, 4.000m3 de gravats seront ramassés de ce quartier. La nouvelle campagne s'inscrit dans le cadre du programme national de propreté et d'esthétique urbaine, qui existe depuis 10 ans. En 2012, l'ANPE avait fait appel à des organismes publics pour la supervision de la mission, mais les différentes opérations organisées n'avaient pas atteint leur objectif. Ainsi, cette année, l'agence a décidé de faire appel à des opérateurs privés. Ces opérateurs interviendront d'urgence au niveau de 15 gouvernorats. Les 9 gouvernorats restants seront traités à partir de janvier 2014. «Les déchets de construction et de démolition seront déposés dans des carrières publiques abandonnées et dans les décharges contrôlées», indique Chokri Klouz, directeur de l'embellissement urbain et des parcs à l'ANPE. Pour l'heure, les déchets inertes ne seront pas valorisés. Selon le responsable, ils serviront de substratum et seront recouverts de terre pour reconstituer les carrières. Ils seront utilisés également pour recouvrir les déchets ménagers et assimilés. Les sites qui recevront dans un premier temps les déchets de construction du Grand-Tunis sont la carrière de Jebel Jloud et la décharge contrôlée de Borj Chekir. Les autres sites n'ont pas encore été déterminés. Problème de récidive Le problème des déchets de construction et des ordures ménagères est récurrent en Tunisie. «Il faut une prise de conscience des citoyens pour que les choses changent», a déclaré le ministre de l'Equipement et de l'Environnement, Mohammed Salmane. «Après ramassage, les sites sont systématiquement de nouveau encombrés de déchets. (...) Ce manque de civisme coûte cher à l'Etat», a-t-il ajouté. En marge du nouveau programme de nettoyage, une campagne d'information et de sensibilisation via affiches et spots télévisés est en cours. Le but est d'inciter les citoyens à respecter les consignes et à déposer les déchets dans les lieux appropriés. A El Mourouj, comme partout ailleurs en Tunisie, plusieurs opérations de ramassage des ordures se sont succédé mais, à chaque fois, la pollution revient de plus belle. Face au problème de récidive, le président de la délégation spéciale de la ville, Habib Hamdi, est formel. Pour lui, «la sensibilisation n'est pas suffisante, il faudrait sanctionner pour mettre un terme à ce fléau».