Six démissions, des dépassements à gogo, une gestion catastrophique et le chef de cabinet qui s'en mêle... Jamais le karaté tunisien n'a vécu une situation aussi confuse que celle observée aujourd'hui. Il est désormais entre la raison et la déraison. Le flou de son image est reflété après la démission de six membres, et la très mauvaise gestion technique et financière. Les dépassements du directeur technique national — encouragé par le chef de cabinet Adel Zéramdine, d'après ses dires — ont dégradé encore plus cette discipline non olympique qui n'a cessé de donner des satisfactions. Certes, la tutelle s'est saisie de l'affaire de cette fédération qui n'a plus sa raison d'être. Elle a même décidé de dissoudre ce pseudo- bureau fédéral. Mais d'après le secrétaire général Oussama Chebbi, «six des membres du bureau fédéral ont présenté leur démission en raison de divergences de points de vue avec leurs confrères. La dernière réunion avec la tutelle a poussé ce mini-bureau fédéral à poursuivre son travail de gestion, en attendant la décision finale». Ce coup de théâtre n'est pas conforme à la logique. Il est temps que Tarek Dhiab intervienne pour dissoudre ce bureau qui a fait plonger le karaté dans une grande crise. Certes, nous savons que Mongi Boularès est un ami intime du chef de cabinet Adel Zeramdine. Ce dernier a voulu sauver la face en incitant les démissionnaires à revenir sur leur décisions. Mais ces derniers sont déterminés à lutter contre les dépassements du bureau actuel de la FTK qui a perdu sa crédibilité. L'heure et venue donc pour que la tutelle prenne les décisions qui s'imposent concernant ce bureau fédéral.