C'est le souhait émis par Dragan, satisfait d'avoir vu son équipe traiter d'égal à égal avec le leader Les banlieusards ont livré avant-hier l'une de leurs plus belles prestations de la saison. Ils n'ont certes pas gagné, mais le partage des points en dit long sur la résistance farouche qu'ils ont affichée tout au long de la rencontre. Et ce n'est pas les sept minutes du temps additionnel qui allaient changer la donne pour les Clubistes. Mais pour rendre à César ce qui appartient à César, il faut dire aussi que les «Vert et Jaune» ont traité d'égal à égal avec leurs hôtes. C'est que l'équipe marsoise a joué sans complexe : «Je pense que tout le monde a vibré au stade et que personne n'a regretté d'être venu. Ce fut un match très intense entre le leader et le troisième au classement. Je suis satisfait du volume de jeu. L'ASM a joué contre le leader en traitant d'égal à égal avec lui. Cela confirme tout le bien qu'on pense de nous. Nous avons bien étudié le jeu de notre adversaire, ce qui nous a permis de mettre hors d'état de nuire Zouheïr Dhaouadi. Sur le plan offensif, notre attaquant Omrani et Djabou, du côté clubiste, n'ont pas manqué de créativité», note Dragan, pour qui le match aurait pu basculer d'un côté comme de l'autre : «Au vu de notre prestation, nous avons démontré que nous formons une équipe solide. Le premier qui aurait marqué l'aurait emporté. Si Moussa avait concrétisé vers la fin de la première mi-temps, nous aurions remporté la victoire. Nous avons démontré que l'Avenir de La Marsa, c'est du solide et que nous méritons amplement notre place au classement. Nous espérons poursuivre notre chemin de la meilleure façon, avec la même détermination, mais avec un peu plus de réussite», estime l'entraîneur marsois, qui fait allusion à la balle de Moussa, passée légèrement au-dessus de la transversale à la 42'. Jouant sans complexe, les banlieusards ont su fermer les issues aux attaquants clubistes, en optant pour un jeu compact. Le staff technique est resté fidèle à son dispositif défensif, formé de deux axiaux et de trois pivots. Enjeu du match oblige, Walid Hichri a sorti le grand jeu, en apportant son concours aux attaquants, outre son rôle de couverture. Il faut dire que tous les joueurs marsois étaient dans un grand jour, alors que leurs homologues clubistes étaient étrangement méconnaissables. L'entraîneur banlieusard y va de son commentaire : «Je regrette les cartons jaunes distribués à Yosri Touati, Ben Messaoud et l'expulsion de Moussa. Mais il faut dire que l'arbitre était dans un contexte un peu spécial. Je n'ai jamais vu autant de monde devant la ligne de touche et à proximité du hall qui mène aux vestiaires. Je comprends que tout le monde soit excité dans ce genre de match, mais un arbitre est censé imposer la discipline», conclut-il. Cela dit, Dragan et sa bande ne peuvent que se féliciter de leur rendement de samedi. Ils ont joué selon leurs moyens. Les banlieusards savent aussi privilégier la manière, et le temps est venu de voir un peu plus grand.