Pour chercher des traces d'une défaite à domicile, il faut remonter à la saison passée et plus exactement au 18 novembre 2012 lorsque les Gafsiens ont perdu face au ST. Dimanche dernier, la série d'invincibilité à Gafsa a pris fin suite à une défaite qui a suscité tant de remous et qui continue à alimenter les discussions dans le giron du club. La pilule fut dure à avaler pour le public gafsien emporté par l'espoir de voir les siens glaner une victoire qui servira de prélude heureux à la confrontation du détendeur de la coupe de la CAF, mais en définitive, il y a eu une défaite et un désarroi. Certes, la chute est douloureuse mais en football, il y a des défaites qui sont utiles et celle concédée par EGSG est bonne à prendre car l'important est de savoir se relever rapidement après une chute. C'est comme sur un ring. Faute de quoi, on risque de rester au tapis. De belles paroles qu'on a l'habitude d'entendre souvent dans les cercles de discussion dans de pareilles circonstances mais, pour les plus avertis, c'est la moitié du verre vide qu'il faut voir car, en football, pour pouvoir évoluer, il faut se remettre continuellement en question. Alors, ce qui a été démontré jusque-là reflète-t-il les vraies capacités d'EGSG et son aptitude à aller au-delà de ses moyens pour gravir le palier supérieur? La réponse risque de déplaire à certains et même si le capital points comptabilisé jusque-là a apporté une dose de sérénité et de quiétude dans le camp gafsien, si l'on se réfère à l'entame de la saison écoulée, force est de constater que la manière n'y est pas et c'est là qu'il faut creuser pour rectifier le tir car les victoires ne sont pas toujours synonymes de bonne santé et celles réalisées depuis le début de l'exercice ont laissé entrevoir des vérités qui ont éclaté en plein jour dimanche dernier: dilettantisme offensif, fébrilité défensive et un entrejeu dénué d'inspiration. Alors, mauvaise gestion de l'effectif ou joueurs limités qui ne permettent pas de surseoir aux anachronismes décelés. Pour des retouches individuelles et collectives La réponse penche du côté de la qualité dans le compartiment défensif et la frébilité de la charnière centrale. L'association (Zrelli-Souissi ) s'est avérée un fiasco total dans laquelle l'ex-Clubiste tunisois a perdu ses duels en laissant entrevoir une faiblesse affligeante dans la couverture. Pour recomposer cette paire, la marge de choix est limitée avec une seule doublure sur le banc des remplaçants, sachant aussi que Bannani ne fait plus partie des plans de Ben Yahia. Même constat au niveau des flancs où les deux latéraux Ladab et Ouerghemmi ne sont pas le choix indiqué pour un 4-4-2 souvent préconisé par le staff technique. La ligne médiane, également, n'est pas exempte de reproches. Elle a constitué la grande déception du jour : manque d'inspiration dans la construction offensive comme ce fut le cas face à LPST. L'absence d'un porteur d'eau capable d'aiguiller le jeu a handicapé l'évolution des Gafsiens. Lachkham, le seul joueur capable d'assumer le rôle de porteur d'eau, a été relégué au statut de suppléant. Nafti, reconverti de milieu récupérateur en régisseur, a raté tout ce qu'il a entrepris. Et c'est cette défaillance qui a justifié la faible moisson de l'attaque. 7 buts marqués, il n'y a pas de quoi jubiler et le volume de jeu apporté à chaque sortie ne doit en aucun cas servir de miroir réfléchissant de la bonne santé de l'équipe. En effet, avec le fond de jeu amorphe relevé jusque-là, il faut ajouter la piètre prestation des avants de pointe. El Gawafel manque d'un chasseur de buts, un avant de pointe capable de peser sur la défense adverse et la physionomie des 7 réalisations affichées au tableau renseigne sur cette défaillance. Ltifi, Kridène et Doula ont déçu jusque-là. La solution pourrait venir de Ben Hammouda, encore convalescent.