Avec le e-banking, il est possible de résoudre certains problèmes des clients à distance grâce à des solutions intelligentes intégrées en plus des autres services bancaires connus Le secteur bancaire passe depuis quelques mois par des problèmes liés au manque de liquidités. Aussi bien les banques privées que les banques publiques ont toujours affaire aux mauvais payeurs qui ne remboursent pas les crédits contractés dans les délais. Le non-remboursement des crédits, qui atteint un taux élevé, a des impacts négatifs sur les équilibres financiers des banques. D'où l'excès de prudence constaté dans certaines institutions qui étudient minutieusement tous les dossiers qui leur proviennent des clients, qu'ils soient des chefs d'entreprise ou des particuliers, et ce, conformément aux dispositions de Bâle 1 et 2 —réunion qui a réuni les financiers de plusieurs pays du monde— qui a appelé à adopter une politique restrictive en faisant preuve de plus de prudence dans tous les cas. Pourtant, l'activité principale d'une banque —et sa raison d'être— c'est de fournir des crédits à tous les demandeurs éligibles. Grâce au taux d'intérêt imposé pour tout crédit octroyé, les banques font des bénéfices et améliorent leurs recettes. D'ailleurs, plusieurs jeunes promoteurs ou chefs d'entreprise, voulant faire des extensions de leur entreprise, se plaignent de ce taux d'intérêt considéré comme élevé et n'encourageant pas les intéressés à dynamiser leurs affaires. Ce taux d'intérêt est calculé sur le taux monétaire du marché (TMM) qui fluctue en fonction de la demande, de la disponibilité des liquidités et de la situation financière globale dans le pays. Un rythme soutenu Un cadre d'une agence bancaire de la place précise que «L'Etat a mis en place des banques qui servent des crédits avantageux pour les jeunes diplômés qui investissent pour la première fois. Il s'agit de la Banque tunisienne de solidarité et de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises. L'objectif est d'encourager ces jeunes à se lancer dans les affaires avec le maximum de chances de réussite. Encore faut-il que le projet soit bien étudié pour s'assurer qu'il est rentable. Car ces deux banques ont aussi un souci d'améliorer leurs recettes pour pouvoir octroyer des prêts à d'autres clients». Et dire que dans certaines banques en France, par exemple, les banquiers innovent en permanence pour séduire les clients potentiels et les inciter à contracter des crédits avec un taux d'intérêt assez bas, voire nul, au cours des premières années de remboursement. A cette question, notre banquier national estime «qu'il n'est pas logique de comparer la Tunisie avec un pays développé comme la France dont la situation économique est différente de la nôtre». Les crédits stimulent les activités économiques et dynamisent la vie commerciale, ce qui permet à tous les intervenants, y compris les banques, de trouver leur compte. L'octroi des crédits à un rythme soutenu permet à la banque d'assurer un mouvement quotidien au niveau de ses caisses grâce à la sortie et à l'entrée d'argent frais provenant des remboursement des crédits. La législation tunisienne —comme c'est le cas partout dans le monde— sanctionne sévèrement ceux qui ne remboursent pas leurs crédits à moins de bénéficier d'un rééchelonnement ou d'une annulation pure et simple. De telles décisions sont prises au plus haut niveau de l'Etat surtout quand le problème de remboursement concerne un groupe ou une catégorie de chefs d'entreprise ou de producteurs comme ce fut le cas, à plusieurs reprises, pour les agriculteurs. En fait, le secteur de l'agriculture et de la pêche est parmi ceux qui font face en permanence à des risques, compte tenu des conditions climatiques et des catastrophes naturelles qui peuvent compromettre la production et mettre les producteurs dans une situation embarrassante vis-à-vis des banques. Désarmé devant les dossiers Mais l'on a constaté au cours des derniers mois que d'autres secteurs ont emboîté le pas à celui de l'agriculture. C'est le cas des secteurs du tourisme et de l'industrie qui a connu —du moins dans certaines entreprises— des problèmes de remboursement des crédits à cause de facteurs exogènes et endogènes. Le manque de sécurité, les arrêts de travail répétitifs, les grèves, l'annulation de voyage de plusieurs touristes ont pesé de tout leur poids sur les recettes en devises pour ces entreprises exportatrices. G.H, chef d'entreprise dans le secteur métallique, estime que «les banques contribuent, peut-être sans le vouloir, à la détresse de certaines entreprises en exigeant le remboursent des crédits dans les délais, même dans les périodes de crise. Pourtant, on sait que dans toutes les banques du monde, des solutions urgentes sont proposées aux clients pour résoudre leurs problèmes comme le rééchelonnement, voire l'abaissement ou l'effacement du taux d'intérêt, pour que le client puisse bénéficier d'un autre financement. Fidéliser les clients même ceux qui connaissent des difficultés provisoires est bénéfique pour la banque». L'endettement constitue encore un casse-tête permanent aussi bien pour les chefs d'entreprise que pour les banquiers. Même le médiateur bancaire se trouve parfois désarmé et impuissant devant les dossiers volumineux des impayés. Ce médiateur discute en tête-à-tête avec le chef d'entreprise en vue de s'entendre sur une solution appropriée de remboursement du crédit. Ce contact humain a une importance capitale dans la mesure où le client peut expliquer son cas, preuves à l'appui, en espérant trouver une issue favorable. De son côté, le médiateur écoute attentivement son client en essayant de le conseiller avant de proposer des solutions à l'amiable. Au cas où les deux parties ne trouveraient pas d'entente, c'est la justice qui trancherait. Informatisation totale des banques Les règles du jeu sont pourtant connues et personne n'est censé ignorer la loi. Mais les affaires comportent une part de risque qui est souvent supportée par le chef d'entreprise qui doit se débrouiller comme il peut pour injecter de l'argent pour pouvoir rembourser ses crédits et payer ses différentes charges et pouvoir ainsi poursuivre ses activités. Désormais, les clients n'ont plus besoin de se déplacer pour contacter leur banquier. A la faveur des technologies de l'information et de la communication, le e-banking commence à se développer à grands pas. Les moyens de travail archaïques laissent la place à une informatisation totale des banques, ce qui va permettre de contribuer à résoudre certains problèmes de gestion et de diminuer le temps des procédures effectuées pour avoir un crédit. Le client peut, à partir de son domicile ou de son lieu de travail, accéder à la banque pour effectuer toutes les procédures et avoir les réponses à ses questions avant de venir chercher son crédit. En effet, de nouvelles solutions ont été intégrées dans le système bancaire en vue de faciliter l'accès des clients aux données qui les intéressent tout en effectuant les procédures d'usage pour l'obtention d'un crédit. Le client peut imprimer les documents qui s'affichent sur l'écran et les utiliser comme preuves en cas de besoin. Si certaines banques ont déjà atteint un niveau élevé dans le domaine de l'informatisation et l'intégration de solutions intelligentes de paiement, de gestion et de traitement des demandes, d'autres sont encore à la traîne ou avancent à petits pas dans ce domaine pourtant important. Mais l'orientation générale dans le cadre de la modernisation du secteur bancaire est de mettre à niveau le système informatique. Le e-banking a donc un avenir prometteur dans notre pays dans la mesure où sa mission ne consiste pas seulement à fournir les services habituels mais de contribuer à résoudre les problèmes des clients en leur rappelant les principes des transactions bancaires tout en réagissant aux doléances et aux questions posées. L'e-banking se base dans une large mesure sur les cartes bancaires (Visa, Mastercard...) qui sont alimentées par les comptes courants des clients. Ces derniers peuvent effectuer leurs retraits d'argent et acheter en ligne sans bouger de leur fauteuil. Encore faut-il que l'e-commerce se développe parallèlement à l'e-banking. Malheureusement, on constate encore que le commerce en ligne n'a pas encore atteint sa vitesse de croisière. Le paiement par carte bancaire se fait en toute sécurité par le biais d'un serveur fonctionnel en permanence et protégé contre toute intrusion. L'e-banking est une structure virtuelle à part entière au service des clients. Elle assure toutes les opérations qu'une agence qui a son siège sur l'une des artères de la ville avec une valeur ajoutée améliorée pour satisfaire toutes les exigences des clients.