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Quand les banquiers alternent le paradis et l'enfer
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Publié dans Le Temps le 22 - 07 - 2009

Crédits logements, crédits voitures, crédits consommation, crédits vacances...il y en a de toutes les couleurs. La concurrence est de plus en plus acharnée entre les banques tunisiennes qui font à qui mieux mieux dans la promotion pour vendre leur éventail de produits et de services.
Les slogans et les spots publicitaires séduisent les clients qui, à leur tour croient, à la « baguette magique » de leurs banquiers. Vous voulez une voiture ? pas de problème : nous vous la financerons, vous voulez devenir propriétaire ? il n'y a pas de plus simple. Vous voulez monter votre propre projet : « banco », c'est une question de temps, nous sommes prêts à vous soutenir dès la phase de lancement jusqu'à la création ...Pourquoi alors accuse-t-on les banques de réticence ou de blocage des crédits au moment où « tout baigne dans l'or » ?.Et pourquoi dit-on que les banquiers débitent de gros mensonges ?.
À vrai dire la majorité de nos doléances ont leurs solutions chez nos banquiers. Pourquoi donc, accuse-t-on les banques de réticence quant à l'octroi des crédits?. Pourquoi un ménage moyen trouve-t-il des difficultés à se procurer un logement ?. Quel fossé entre la réalité et ce que l'on croit avoir comme « paradis bancaires » ?.
Il faut dire que les crédits bancaires sont l'apanage de tout le monde. Encore faut-il satisfaire aux conditions prescrites par les institutions de crédits. Ce qui est sûr et indépendamment de la multiplicité, de la divergence ou de la similitude des campagnes publicitaires menées par les banques de la place, au final les conditions d'octroi sont pratiquement identiques, le coût du crédit est à quelques millimes près le même. Les taux d'intérêts ne sont pas distincts les uns des autres. Donc les conditions émergent de la même source, celle de la Banque Centrale de Tunisie.
En effet les crédits à la consommation sont abondants sur le marché bancaire représentant la part du lion des produits nets bancaires. D'ailleurs, la Banque centrale de Tunisie a même décidé en 2006 de resserrer les vis quant aux crédits à la consommation de manière à rationaliser l'octroi des crédits aux particuliers et ce à travers le rallongement de la durée de remboursement de 5 à 7 ans. Pour les crédits auto, l'exigence de 20% d'autofinancement est indispensable pour obtenir un crédit sur une durée de remboursement de 7 ans. Toutefois et en ce qui concerne les crédits logements, ils ne sont pas très accessibles. En fait dans ce cas, le ménage est confronté à une double entrave. D'un côté la flambée des coûts de l'immobilier et de l'autre la rigidité des conditions d'octroi de crédits.
Le surenchérissement des prix du logement, l'envolée des prix des matières premières et le bras de fer entre les promoteurs immobiliers pèsent sur les facilités d'octroi du crédit logement.
Disons que les prix moyens des nouveaux logements (généralement des appartements (S+2 ou S+3) en HT (Hors taxes : c.a.d : hors frais d'assurance, d'enregistrement, d'avocat et de frais annexes) varient entre 80.000 DT et 100.000 DT voire plus (selon le lieu , la cité et le standing ) et que ces frais annexes ou extra sont selon les cas évalués de 5.000 à 12.000 dinars. La banque exige un coût d'autofinancement de 20% du coût du crédit logement.
Donc pour un logement de 100.000 dinars, un ménage qui ne dispose pas de revenus supplémentaires, autrement dit ne disposant pas de revenus fonciers, d'héritage ou autres sources de revenus annexes à son revenu de base, il doit impérativement de disposer 20.000 dinars, soit 20% du prix du logement.
Simulations pour un ménage (couple ayant un compte conjoint) ayant un revenu mensuel net de 2000 DT optant pour un crédit direct.
1/ Simulation 1 cas pour un crédit direct : remboursement sur 15 ans, taux d'intérêt 7,25%, montant demandé 100.000 DT. Dans ce cas le remboursement mensuel exigé est de 912,863 dinars !.
2/ Simulation 2 pour un crédit direct également: toujours pour un même coût de projet, soit 100.000 DT, l'apport personnel doit se limiter 20.000, le crédit accordé est de 80.000, la mensualité de remboursement est de 730,400 DT hors frais d'assurance.
Les simulations présentés ci-dessus renvoient à des rémunérations de cadres. Ce cas particulier de ménage ne peut donc se procurer la demeure à 100000 DT s'il n'a pas en poche 20.000 dinars et plus. Pour un jeune couple l'équation ne serait pas facile à résoudre surtout en l'absence d'autofinancement. Que dire alors pour un ménage dont le revenu brut ou net ne dépasse guère les 1500 voire les 1200 dinars ?. Dans de tel cas, l'équation sera quasiment impossible à résoudre.
Il va sans dire qu'outre les crédits directs, le ménage dispose d'autres modes de financement dont le crédit épargne logement classique, le crédit logement FOPROLOS et autres. Néanmoins l'adéquation entre la capacité de remboursement, le régime d'épargne choisi 1,2,3 ou 4 ans et la valeur de l'épargne n'est pas évidente. Le pouvoir d'achat, la rémunération, les exigences de la vie, le nombre d'enfants à charge...constituent autant de facteurs qui paralysent parfois les ménages et entravent leur capacité de remboursement ou d'épargne mensuels. Donc, devenir propriétaire du jour au lendemain n'est pas aussi simple. Voir « les crédits bancaires» en rose ce n'est pas à la portée de tout le monde.
Mis à part les crédits de logements, le crédits d'investissements sont également soumis à des conditions parfois restrictives qui font tomber à l'eau les projets de création d'entreprises. Le jeune promoteur ne trouve pas toujours le chemin bien déblayé.
Pour les institutions de crédits il est tout à fait légitime de garantir le remboursement de leurs créanciers. Les banques de la place ont ras-le- bol des impayés et du portefeuille des crédits irrécouvrables ou litigieux qui pèsent sur leurs produits nets. D'ailleurs, l'assainissement des bilans bancaires n'a pas encore touché à sa fin et la restructuration des institutions des crédits tient toujours debout. Pour les banquiers la devise serait : accorder des crédits tout en resserrant les vis ou encore il vaut-il mieux rationaliser les crédits pour que les vannes ouvertes, ne provoquent pas un déluge de dettes.


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